« Times Higher Education » : Les universités marocaines mal-classées mondialement

Yasmine El Khamlichi

« The Times Higher Education » a rendu public son classement 2020 des universités dans le monde. Quatre universités marocaines figurent sur la liste. Toutefois, elles sont en queue de peloton.

Le classement mondial des universités du « Times Higher Education » a été récemment rendu public. Près de 1400 établissements de 92 pays sont concernés par ce classement. Les établissements britanniques et américains conservent leur place de leaders, comme chaque année.

Ce palmarès est établit en fonction de plusieurs critères, à savoir, la qualité de leur enseignement (l’environnement d’apprentissage), leur recherche (volume, revenus et réputation), leurs citations (influence des recherches), leurs subventions de l’industrie (transfert des connaissances) et leur internationalisation (personnel, corps étudiant, recherche).

Par ailleurs, les universités marocaines n’ont pas réussi à se démarquer au niveau mondial. L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès positionnée entre la 601e et la 800 e place, tandis que les Universités Hassan II de Casablanca, Cadi Ayyad de Marrakech et Mohammed V de Rabat sont classées au-delà de la 1001e place.

Toutefois, l’USMBA a connu cette année un progrès notable, en comparaison avec le rapport précédent, où cette université était hors des 1.000 classées. Alors que les autres universités marocaines n’ont pas cessé de perdre des places dans ce classement mondial, notamment, l’université Mohammed V qui est passée d’un score de 31,3 à 27,8 en termes d’attractivité auprès des étudiants étrangers, durant ces deux dernières années.

Ce recul confirme, d’ailleurs, les constats des magistrats de la Cour des Comptes, énumérés dans son dernier rapport annuel, au titre de l’année 2018.

Parmi les maux de nos universités marocaines, le document fait état de plusieurs dysfonctionnements au niveau de la recherche scientifique et technologique au sein de l’université Mohamed 5, à savoir, « un faible rendement du cycle de doctorat », « absence de suivi des projets de recherche », « Baisse de la production scientifique », « Manquement dans l’organisation des structures administratives de la recherche », etc.

Le Département de Driss Jettou s’est aussi penché sur les défaillances que connaît la faculté des sciences et techniques de l’université Cadi Ayyad-Marrakech, liées au « retard dans l’ouverture de certaines filières accréditées », « absence des études de prospection préalables à l’accréditation des filières », « faible implication des enseignants chercheurs dans la production scientifique », « Non-respect de l’effectif des étudiants à inscrire arrêté par la note ministérielle » et « Faible taux de diplomation ».

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