Tinariwen : La cité des alizés accueille les princes du désert !

Lors de la 22ème édition du festival Gnaoua Musiques du Monde d’Essaouira, la musique, cette langue universelle, se parlera sur tous les tons et toutes les sonorités.

Bien au-delà de simples groupes musicaux, cette année, ce sont des univers musicaux qui sont à l’honneur, nés de cultures ancestrales qui survivent au temps. Ces musiques, dans un dynamisme vocal et une scénographie splendides constituent la richesse de notre humanité et mais également porteuses d’un ensemble de valeurs et de vertus que le Festival ne cesse de promouvoir.

Vendredi 21 juin, sur la scène Moulay Hassan, le public aura rendez-vous avec le collectif Tinariwen, qui, bien plus qu’un groupe classique, est devenu un véritable mouvement culturel, originaire de l’Adrar des Ifoghas, un massif saharien situé entre le nord du Mali et le sud algérien.

→ Lire aussi : Concert d’ouverture de la 22ème édition du Festival Gnaoua d’Essaouira

Tinariwen est le fruit de la rencontre de trois Touaregs, Ibrahim Ag Alhabib, Hassan Touhami et Inteyeden Ag Ableline, dans le désert de Tamanrasset, au Mali. La naissance du groupe Tinariwen en 1982 est liée à la situation d’exil du peuple touareg. Le groupe, du nom de Taghreft Tinariwen (qui signifie «l’édification des pays»), s’est tout d’abord produit dans cette période d’exil. Il évolue par la suite vers une formation complète, et se fait accompagner par des choristes féminines pour mieux mettre en valeur la musicalité du groupe, en la rattachant à celle des campements.

« Assouf », leur musique signifie « solitude » et « nostalgie » est une composition qui mêle le blues, le rock et la musique traditionnelle touareg. Leur musique envoûtante et puissante a brisé les frontières. En 2014, le groupe sort l’album « Emmaar » qui compte la collaboration de guitaristes comme Josh Klinghoffer (Red Hot Chili Peppers) et Matt Sweeney (Chavez, Zwan).

En 2017, le collectif réalise un 8ème album intitulé « Elwan ». Ce dernier est un hommage aux montagnes sahariennes dans lesquelles les membres de Tinariwen ont grandi et qui se retrouvent depuis cinq années transformées en zone de conflit. Elwan s’inscrit dans la continuité de l’esprit de Tinariwen, un symbole de résistance.

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