Tindouf bouillonne de colère

Effervescence à Tindouf. La tribu des rguibates souads ne décolère pas, suite à la publication des photos infamantes d’une femme sahraouie sur le site «Sawt Al Watan», un média basé à Malaga en Espagne appartenant au polisario.  La diffamation est la nouvelle arme dont usent les séparatistes pour faire taire ses opposants.

Les camps de Tindouf sont en ébullition. Depuis samedi, la tribu des rguibates souads manifestent pour protester contre la publication des photos personnelles d’une femme sahraouie sur le site «Sawt Al Watan», un média basé à Malaga en Espagne appartenant au polisario. Les protestataires ont même saccagé les biens appartenant à la télévision des séparatistes et violenté son directeur, Mohamed Salem Laâbid, nous confie une source bien informée. « Le polisario vise à travers ces photos à porter atteinte à la réputation et à l’honneur des sahraouis pour faire taire les voix de tous ceux qui osent s’opposer à sa direction », s’indigne notre source.

Les dites photos appartiennent à Oulaya Saâdi, l’épouse de l’activiste opposant El Fadel Breika, kidnappé et incarcéré sans jugement et dans des conditions « inhumaines » depuis juin dernier.

Ce blogueur a été détenu avec deux autres activistes sahraouis à savoir Moulay Abba Bouzeid et Mahmoud Zeidan, pour avoir osé dénoncer les conditions de vie inhumaines dans lesquelles vive la population sahraoui et d’exprimer leur ras-le bol de la pression imposée par le régime d’Alger dans les camps de Tindouf.

La diffamation est la nouvelle arme dont usent les séparatistes pour faire taire ses opposants.

Samedi, les photos de Oulaya Saâdi ont été supprimées du site «Sawt Al Watan», toutefois, sa famille ne décolère pas. Dimanche, la tribu des rguibates souads a observé un sit-in devant la direction de sécurité du polisario, pour exprimer son opposition au polisario et lui exiger de rendre des comptes.

Pourquoi les séparatistes ont tenu à s’attaquer à Oulaya Saâdi et non pas une autre femme sahraouie ?

L’épouse d’El Fadel Breika a fait une intervention à Genève, en Suisse, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans laquelle elle a dénoncé les conditions inhumaines de détention de son mari et des autres activistes sahraouis.

Le timing choisi par les séparatistes pour commettre leur acte ignoble soulève des interrogations. Le polisario a choisi ce moment pour distraire l’opinion locale du revers cuisant qu’il a subis le 30 octobre lorsque le conseil de sécurité a voté une nouvelle résolution pour le renouvellement du mandat de la mission onusienne au Sahara, MINURSO, pour une durée d’une année.

A noter que Malika khalil Ahmed, fille du disparu Ahmed Khalil, a porté plainte auprès de la police de Malaga contre le site «Sawt Al Watan», pour diffamation.

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