Très fatigué par la Covid, Macron travaille à distance

Souffrant d’une « fatigue importante » après avoir contracté le Covid-19, Emmanuel Macron s’est isolé à La Lanterne avec pour objectif de continuer de travailler, comme d’autres dirigeants européens, également à l’isolement après l’avoir côtoyé, face à une reprise de l’épidémie.

« Il va bien », s’est borné à répondre le ministre de l’Education Michel Blanquer, interrogé sur BFMTV.

L’Elysée, qui n’a fait aucune communication depuis le début de la journée vendredi, avait fait savoir la veille que le chef de l’Etat avait de la fièvre mais qu’il continuait de travailler. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, qui a promis la « transparence », avait fait état de  » symptômes réels, toux et fatigue importantes ».

Emmanuel Macron s’est installé jeudi à la résidence officielle de La Lanterne, à Versailles, son épouse Brigitte Macron, testée négative jeudi, restant à l’Elysée.

Le médecin-chef de l’Élysée Jean-Christophe Perrochon assure le suivi médical sur place à la Lanterne, a indiqué l’entourage du chef de l’Etat. Avec quatre médecins adjoints, ils se relaient 24 heures sur 24 pendant toute l’année auprès de M. Macron.

Le Premier ministre Jean Castex, « cas contact », et le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand se sont également placés à l’isolement, ainsi que d’autres élus.

La maladie du chef de l’Etat intervient alors que l’évolution de l’épidémie, qui repart dans plusieurs pays d’Europe à une semaine de Noël, est jugée « préoccupante » par le directeur général de la Santé Jérôme Salomon: plus de 18.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués jeudi, avec toutefois un taux de positivité des tests à 6,1% contre 6,2% la veille et 2.808 patients en réanimation (2.840 la veille).

« Nous sommes vraiment sur une augmentation de la circulation du virus, une reprise de l’épidémie », a indiqué jeudi Sophie Vaux, épidémiologiste à Santé publique France.

Si l’Union européenne a annoncé que la vaccination contre le Covid-19 allait commencer les 27, 28 et 29 décembre, le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a affirmé sur BFMTV que la production de vaccins allait « être plus lente que l’on pensait il y a deux ou trois semaines ».

Conséquence: « pour les 22 millions de personnes plus fragiles, il va probablement nous falloir jusqu’à mai », et pour le reste de la population, ce ne sera « pas avant l’automne ».

« On a six mois difficiles à passer encore. 2021 ressemblera à 2020 et en particulier les trois ou quatre premiers mois car ce virus est sensible au climat », a-t-il ajouté.

La contamination d’Emmanuel Macron, dont l’annonce a fait le tour du monde en quelques minutes, sonne d’ailleurs comme une « piqûre de rappel » contre le relâchement à l’approche des fêtes de fin d’année.

( Avec AFP )

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