Trois sociétés belges auraient exporté un composant du gaz sarin vers la Syrie

Trois sociétés belges auraient vendu un composant du gaz sarin à des entreprises syriennes malgré l’interdiction en vigueur depuis 2014, révèle mercredi une enquête menée par le magazine Knack, citée par le journal belge Le Soir.

Selon la même sources, les trois sociétés auraient effectué ces ventes avec l’aval de la douane belge qui n’a apparemment pas tenu compte de l’interdiction. Au total, 24 livraisons litigieuses ont eu lieu entre mai 2014 et décembre 2016, orchestrées par trois entreprises anversoises, A.A.E. Chemie Trading, Annex Customs et Danmar Logistics, désormais poursuivies par la justice belge, précise la même source. 

>>Lire aussi : Pékin s’oppose aux frappes contre la Syrie et appelle au retour « au droit international »

D’après l’enquête, des dizaines de tonnes de produits chimiques « interdits » ont été exportées par l’entremise des sociétés vers la Syrie et le Liban après juillet 2013 et certains de ces produits, comme l’isopropanol, peuvent servir à la fabrication d’armes chimiques, dont le redoutable gaz sarin. 

L’exportation de produits chimiques vers la Syrie est pourtant soumise, depuis 2013, à une autorisation spéciale. Mais la douane belge n’a apparemment pas tenu compte de l’interdiction de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques des Nations unies, selon la même source.  Cette affaire sera examinée par la justice belge le 15 mai.

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