Trump signe le nouvel accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique

Le président américain Donald Trump a signé mercredi le nouvel accord commercial avec le Canada et le Mexique (AEUMC) qui, selon lui, remplace le « cauchemar » d’accord de libre-échange nord-américain (Alena) et maintiendra les emplois, la richesse et la croissance aux Etats-Unis.

« Il s’agit d’un accord de pointe, à la pointe de la technologie, qui protège, défend et sert le grand peuple de notre pays », a déclaré Trump lors d’une cérémonie de signature en plein air à la Maison Blanche, en présence de plus de 70 membres républicains du Congrès.

« Ensemble, nous construisons un avenir glorieux qui est élevé, cultivé, construit et fabriqué ici même aux États-Unis », a-t-il souligné, précisant que, sous le précédent accord nord-américain, les Etats-Unis « ont perdu des emplois, des usines et d’autres pays ont construit » les voitures américaines. « Mais nous avons changé cela ».

Le Canada et le Mexique représentent déjà les deux principaux marchés d’exportation pour les produits américains. Mais le nouvel accord, associé à la signature d’un accord de « phase un » avec la Chine, atténue les tensions commerciales qui ont contribué à ralentir la croissance économique mondiale.

Les dirigeants des États-Unis, du Canada et du Mexique ont signé l’accord fin 2018. La législation qui le met en œuvre a reçu un soutien bipartisan écrasant au Congrès après plusieurs mois de négociations en coulisses entre les législateurs démocrates et l’administration Trump.

L’ALENA, qui était entré en vigueur en 1994 sous l’ancien président Bill Clinton, avait levé les barrières commerciales entre les trois pays d’Amérique du Nord et le commerce entre eux a bondi. Mais Trump et d’autres critiques ont déclaré qu’il avait encouragé les usines à quitter les États-Unis et à délocaliser au Mexique pour profiter d’une main-d’œuvre bon marché.

Trump avait menacé de quitter l’ALENA s’il ne pouvait pas trouver un meilleur accord, créant une incertitude pour le commerce régional.

Le nouvel accord oblige les constructeurs automobiles à obtenir 75% de leur contenu de production (contre 62,5% dans l’ALENA) en Amérique du Nord pour pouvoir bénéficier des avantages en franchise de l’accord. Cela signifie que davantage de pièces et d’équippements automobile devrait provenir d’Amérique du Nord, et non être importés à bon marché de Chine et d’ailleurs.

Au moins 40% des véhicules devraient également provenir de lieux où les travailleurs gagnent au moins 16 $ l’heure. Cela profiterait aux États-Unis et au Canada, et non au Mexique, où les travailleurs de l’assemblage automobile sont payés une fraction de ce montant.

L’AEUMC a déjà été ratifié le 10 décembre par le Mexique, et devrait l’être par le Canada dans les semaines à venir. Le gouvernement de Justin Trudeau a lancé lundi la ratification parlementaire en appelant l’opposition à l’approuver rapidement.

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