Tunisie : Kaïs Saïd impose des restrictions sur le nombre de produits autorisés par achat

La Tunisie montre de plus en plus clairement qu’elle connaît de graves difficultés économiques. Les premiers médias font état de goulots d’étranglement visibles pour les produits du quotidien. Le président Kaïs Saïd, très radical quant à une ouverture internationale, fait craindre le pire dans le pays en convalescence sur le plan économique et politique. Pire, les Tunisiens vivent d’énormes difficultés financières.

 

Dans certains supermarchés tunisiens, des restrictions sur le nombre de produits autorisés par achat auraient été introduites. Les clients ne peuvent acheter que des quantités limitées, des forfaits ou des unités de poids par achat. Plus de deux bouteilles d’eau minérale ou plus de deux paquets de farine et similaires ne sont plus autorisés et ne peuvent pas être achetés.

Les Tunisiens ne sont pas seulement victimes du rationnement, mais aussi de véritables pénuries. Cela s’applique au riz, au sucre, au café de différentes marques de boissons non alcoolisées et de divers types de pâtisseries et de carburant, selon un récent rapport de businessnews.com.

Le président Kaïs Saïd, déjà en manque de légitimité a renforcé dans ses pouvoirs par une récente réforme constitutionnelle, a maintes fois nié toute responsabilité et accusé à plusieurs reprises les spéculateurs qui provoqueraient la pénurie afin de s’enrichir aux dépens des « pauvres » citoyens. Une connexion qui peut difficilement être donnée, par exemple, dans le cas du sucre, qui est désormais en pénurie, comme le note encore businessnews.com. Le sucre n’est importé ou vendu que par l’État par l’intermédiaire de son agence commerciale.

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En aucun cas, les supposés spéculateurs ne peuvent être tenus pour responsables d’une pénurie. Les produits les plus rares sont soit des biens importés, soit des produits qui dépendent davantage des biens importés pour leur production, tels que le sucre, le carburant, la farine ou le riz, et des denrées alimentaires connexes telles que les boissons non alcoolisées, les pâtisseries, etc. De nombreux observateurs soupçonnent donc l’Etat tunisien d’atteindre ses limites financières lorsqu’il s’agit d’acquérir ces biens, produits ou matières premières en échange de devises sur le marché mondial.

De nombreux pays dans le monde et particulièrement en Afrique luttent contre la hausse des prix du marché mondial et l’inflation. Dans le même temps, les gouvernements sont contraints de subventionner des biens importants afin de protéger les plus pauvres et de ne pas mettre en danger la stabilité de leurs pays. Les déficits budgétaires et les sorties de devises augmentent en conséquence. Les pays en difficulté économique et très endettés atteignent leurs limites.

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