Tunisie : Prolongation de l’état d’urgence de 7 mois à partir du 12 mars

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décidé de prolonger, de sept mois à partir du 12 mars, l’état d’urgence dans le pays, selon la présidence tunisienne.

La prolongation de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire tunisien, annoncée lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, a été décidée par le président tunisien après des concertations avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple, précise un communiqué de la présidence.

La réunion a également permis de mettre l’accent sur la nécessité de mieux sécuriser les sites vitaux de production des phosphates, de relancer rapidement la production et d’en garantir la pérennité.

Le Conseil de sécurité nationale a jugé « indispensable » de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’application de la loi et protéger les intérêts supérieurs de l’Etat, tout en respectant les droits et libertés prévus par la Constitution.

>>Lire aussi : Tunisie : 346 cellules terroristes démantelées en 2017

Au cours de cette réunion, le président tunisien a appelé l’ensemble des appareils de l’Etat et leurs institutions à préserver la sécurité économique et sociale et à hâter le processus de mise en place des institutions constitutionnelles, dont en premier lieu la Cour constitutionnelle.

L’état d’urgence est en vigueur depuis en Tunisie depuis le 24 novembre 2015 suite à un attentat contre la garde présidentielle en plein Tunis. Cet attentat, revendiqué par le groupe terroriste Etat islamique (EI), avait fait douze morts.

Prolongé plusieurs fois, cette mesure octroie des pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre comme elle permet l’interdiction des grèves et des réunions « de nature à provoquer (…) le désordre », ou encore l’adoption de mesures « pour assurer le contrôle de la presse ».

Dans son dernier rapport, le groupe de défense des droits de l’Homme Amnesty International avaient déploré le fait que les autorités tunisiennes utilisent l’état d’urgence pour « justifier des restrictions arbitraires au droit de circuler librement ».

« Les autorités ont renouvelé l’état d’urgence dans l’ensemble du pays à cinq reprises dans l’année, pour des périodes allant d’un à trois mois », précise l’organisation internationale.

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