Un collectif d’opposition algérien s’insurge contre un report de l’élection présidentielle

Un collectif algérien, « Mouwatana », regroupant en son sein des chefs de partis d’opposition et des acteurs de la société civile, a dénoncé une tentative de report de l’élection présidentielle et appelé à l’application stricte de la constitution à travers la tenue d’une « contre conférence nationale ».

Dans un communiqué, le mouvement a indiqué que « des manœuvres aussi bruyantes qu’insolites sont initiées par les spécialistes de la perfidie et du double langage », notant que « proposer une prolongation à vie au régime (…) est tout simplement trahir l’espoir d’un changement que tous les Algériens appellent de tous leurs vœux ».

En effet, cette sortie de « Mouwatana » fait suite à certaines informations selon lesquelles, un report de l’élection présidentielle, qui devrait initialement se tenir en avril 2019, serait envisagé par les partis de la majorité présidentielle. Une modification du calendrier électoral qui entraînerait une prolongation du mandat présidentiel, qualifié par le mouvement d’‘‘attentat à la morale, à l’Etat de droit, à la démocratie et aux intérêts stratégiques du pays”.

→Lire aussi: Un parti algérien met en garde contre le risque de la «somalisation» de l’Algérie

En outre, le mouvement s’est indigné face au soutien apporté par certains des partis d’opposition au projet de report de l’élection présidentielle, des « habituels profiteurs du régime » qui « se sont mis, avec zèle, à soutenir l’insoutenable, voilà que les faux opposants enlèvent le masque et proposent, toute honte bue, de faire l’apologie de la transgression de la Constitution, de marcher sur le peu de légitimité légale qui reste et de pousser le pays vers un inconnu aventureux », a-t-il déclaré.

« Alors que le pouvoir, dans son incurie, s’est piégé lui-même et devant une échéance que les Algériens espèrent toujours être le point final à un règne aussi désastreux que désespérant, la morale politique aurait voulu qu’un appel à la mobilisation générale soit lancé contre toute forfaiture supplémentaire ».

« Dans cette période de crise, engendrée par l’incompétence, l’irresponsabilité et la malhonnêteté, il aurait fallu laisser cette caste au pouvoir, seule face à ses méfaits et non pas se proposer de lui offrir une couverture politique en négociant sur le dos du peuple », a fustigé le mouvement Mouwatana.

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