Un plan d’urgence de plus de 200 MDH pour sauver la presse écrite

Une enveloppe budgétaire de plus de 200 MDH a été consacrée à la presse écrite, dans le cadre d’un plan d’urgence visant à sauver ce secteur vital qui joue un rôle important dans l’édifice démocratique, a annoncé vendredi à Rabat, le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Othmane El Ferdaous.

Dans son exposé devant la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le ministre a rappelé la réunion tenue avec les professionnels de la presse et consacrée à l’examen des problématiques du secteur de la presse écrite, électronique et sur papier.

Le ministre a souligné qu’un travail intense a été réalisé avec le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration sur un plan d’urgence pour sauver la presse écrite, qui se repose sur quatre mesures en lien avec la conjoncture actuelle.

La première mesure porte sur la mobilisation d’un montant de 75 MDH pour le paiement des salaires des mois de juillet, août et septembre au profit des entreprises, alors que la deuxième concerne la mobilisation de 75 MDH pour le paiement des fournisseurs des entreprises de presse, en vue de prendre en charge la chaîne de valeur économique du secteur et atténuer les charges.

Quant à la troisième mesure, elle vise à consacrer 15 MDH aux imprimeries qui impriment plus de 500.000 numéros, afin de permettre à ces entreprises de presse de payer les salaires des manutentionnaires, tandis que la quatrième mesure consiste à apporter un soutien direct de 15 MDH à Sapress, qui fait face à des difficultés en lien avec la conjoncture, en plus d’une recapitalisation étatique à hauteur de 10 MDH.

De même, une aide de 15 MDH sera accordée aux radios privées qui, selon le ministre, ont déployé de « grands efforts » pour sensibiliser les citoyens lors de la crise sanitaire.

Sur le plan structurel, le ministre a souligné qu’il avait été convenu, lors de cette réunion, de former un groupe de travail commun pour travailler sur les données et les informations pour diagnostiquer la situation, notant qu’un travail sera effectué pour étudier les propositions de ce secteur, notamment celles liées aux projets de modernisation, de formation et d’investissement de ces entreprises, à travers un contrat-programme.

Il a, par ailleurs, indiqué que la pandémie de la Covid-19 a révélé de nombreux problèmes qui ne sont pas seulement liés au secteur de la communication, mais concernent également tous les secteurs et doivent être traités par l’adoption d’une approche rationnelle basée sur l’identification des problèmes relatives à la conjoncture et à la crise actuelles, l’élaboration de plans spéciaux et la détermination des problèmes structurels qui nécessitent une action selon une vision à moyen et à long terme.

Le ministre a, également, mis l’accent sur l’importance de la synergie entre les départements de la culture, la communication et la jeunesse et sports à travers des projets concrets.

Dans ce sens, il a relevé que le département de la jeunesse a élaboré un programme dédié aux enfants sous forme d’une plate-forme interactive et accessible visant à sensibiliser sur la richesse du patrimoine national, outre une émission de jeu concours, diffusée sur la première chaîne de télévision au profit des enfants.

Le responsable gouvernemental n’a pas manqué de relever les mutations technologiques au niveau des plateformes et du marché de la publicité, qui jouent un rôle important.

Il a, également, évoqué le débat engagé au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques au sujet de la problématique liée à l’assiette fiscale des plateformes, estimant que « ce débat important nous confortera dans les discussions avec les grandes sociétés », sachant que 15 millions de personnes, dont 8 jeunes, ont un compte Facebook.

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