Un pont au-dessus du Detroit de Gibraltar est né

Tribune

Par Mohamed MAELAININ*

L’arrivée, aujourd’hui, à Rabat, à l’invitation Royale du Chef du gouvernement espagnol est un défi à la surenchère algérienne. Fort du changement de position des partis politiques espagnols d’extrême gauche comme d’extrême droite, il a maintenant les coudées franches. Un pont de nature politique au-dessus du détroit est né.

L’invitation de SM Le Roi au Chef du Gouvernement espagnol a donné un coup de grâce aux velléités algériennes d’assujettir l’Espagne au diktat du palais Almouradia.

L’Espagne a bien compris que l’Algérie ne peut lui imposer un rôle d’ancienne puissance colonisatrice du Sahara marocain et de refuser ce rôle d’ancienne puissance colonisatrice de la France sur l’Algérie (à propos de Tindouf, Bechchar, et autres territoires sahariens intégrés à l’Algérie par la France) .

Les responsabilités de la France en Algérie ont pris fin avec son indépendance et les responsabilités de l’Espagne au Sahara marocain ont bien pris fin le 28 février 1976, jour du départ du dernier soldat espagnol à la suite de la glorieuse Marche Verte et de la décision du Conseil de Sécurité qui avait demandé au Maroc et à l’Espagne de résoudre le conflit autour du Sahara par la négociation.

→ Lire aussi : La nouvelle feuille de route entre l’Espagne et le Maroc garantira le progrès et la prospérité des deux pays

Conscient de cette réalité, Pedro Sanchez a vu loin. Il a compris qu’il est de son devoir de préserver l’avenir des relations de bon voisinage de son pays. Il s’est libéré des nostalgiques de l’ère coloniale qu’ils veulent imposer à son pays, une responsabilité que l’histoire et le droit international ont balayé.

Le conflit autour du Sahara marocain était enregistré en 1963 à l’ONU comme un conflit entre le Maroc et l’Espagne. Et ces deux pays ont souverainement négocié la fin de la présence coloniale espagnole. L’insistance algérienne et de certains nostalgiques de la colonisation en Espagne pour vouloir imposer à l’Espagne un rôle qui dit qu’elle détient encore un pouvoir administratif est une chimère.

SM le Roi et son hôte le Chef du Gouvernement espagnol opposeront une fin de non-recevoir à tout intrus. La conscience espagnole ne peut continuer à être trompée par des porteurs de faux principes qui veulent berner le peuple espagnol.

SM le Roi Mohammed VI et le Chef du Gouvernement espagnol M. Pedro Sanchez sortiront l’avenir des relations de l’Europe et de l’Afrique, du Maroc et de l’Espagne d’une impasse qui a bloqué pour longtemps l’essor de tous les peuples des deux rives du détroit de Gibraltar.

*Originaire du Sahara marocain

 Ancien Ambassadeur de SM

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