Un site d’informations algérien « bloqué » en Algérie, selon son directeur

Le site d’informations en ligne algérien « Interlignes » n’est plus accessible depuis une semaine pour les internautes résidant en Algérie, a affirmé son fondateur et directeur, dénonçant un « acte de censure arbitraire ».

« Depuis une semaine, nos lecteurs l’auront certainement constaté, notre site est inaccessible à partir d’Algérie« , a déclaré dans un communiqué Bouzid Ichalalene.

Le site, Inter-lignes.com, est inaccessible depuis le 25 juillet, bloqué sans préavis « par les autorités algériennes« , a-t-il précisé à l’AFP.

Selon lui, l’accès au site est suspendu depuis la publication par « Interlignes » d’un article reprenant les principaux éléments d’une enquête menée par l’hebdomadaire français L’Obs sur les avoirs à l’étranger des ministres de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné le 2 avril.

→ Lire aussi : Algérie: le président par intérim limoge le ministre de la Justice

La couverture par le site du mouvement de contestation secouant l’Algérie depuis plusieurs mois « a visiblement dérangé« , a assuré M. Ichalalene dans le communiqué. « Et pour nous faire taire, le recours au blocage du site a été l’unique solution trouvée« , a-t-il estimé.

Il s’agit du deuxième site d’informations devenu inaccessible en l’espace de deux mois aux internautes algériens.

Depuis le 12 juin, le site d’informations en ligne TSA (Tout sur l’Algérie), qui se présente comme le « premier média francophone algérien sur internet« , ne peut plus être consulté en Algérie.

« TSA est toujours bloqué en Algérie et nous n’avons obtenu aucune explication des autorités« , a déclaré mercredi à l’AFP son directeur Hamid Guemache.

Particulièrement suivi depuis le début –le 22 février– du mouvement inédit de contestation contre le régime, TSA reste, comme Interlignes, accessible depuis l’étranger.

Au début du mouvement de contestation, une partie des rédactions des médias publics, alors étroitement contrôlés, avait déjà dénoncé les « pressions » subies de la part de leur hiérarchie et réclamé la fin de la « censure« .

Avec AFP

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