Un think tank français révèle comment les islamistes ont organisé et téléguidé le boycott de 3 enseignes marocaines pour déstabiliser la Monarchie

REVELATION : Une enquête encore confidentielle d’un think tank français révèle que le boycott lancé en ‎avril 2018 à l’encontre de trois grandes enseignes marocaines était téléguidé par des groupes ‎islamistes déterminés à déstabiliser la monarchie marocaine, écrit vendredi le magazine ‎hebdomadaire français Le Point.
On connaissait Poutine et ses velléités d’influencer la campagne présidentielle ‎américaine ou de favoriser en France l’élection de Marine Le Pen. Mais le monde développé ‎n’a pas le privilège de la guerre digitale et de ses « hackers » diaboliques qui, à coups de fake ‎news, vous détruisent la réputation des dirigeants les plus emblématiques. Le continent ‎africain en est également victime et notamment le Maroc. C’est ce que révèle l’enquête (encore ‎confidentielle) d’un think tank français que l’on pourrait qualifier de « contre-influenceur »: ‎l’École de Pensée sur la Guerre Economique (EPGE) », précise le média français dans une ‎analyse signée Daniel Vigneron, journaliste spécialisé dans les questions internationales, ‎fondateur du site myeurop.info.‎
À partir du 20 avril, sur les réseaux sociaux, se multiplient de façon virale les appels au ‎boycott des produits de trois sociétés implantées dans le pays que l’on accuse de faire ‎indûment monter les prix, note Le Point, soulignant que « cet apparent mouvement de ‎consommateurs mécontents prend rapidement un tour plus politique ».‎ « De fait, les protestations contre la vie chère vont rapidement faire place à de violentes ‎attaques ad hominem visant en particulier le président du RNI ainsi que les autres partis de la ‎coalition gouvernementale comme le Parti de la Justice et du Développement (PJD) – qui avait ‎paru soutenir pourtant le boycott initialement », ajoute le magazine, faisant observer que toutes ‎ces formations « fourbissent leurs armes en vue des élections législatives de 2021 ».‎
L’enquête de l’EPGE s’efforce de remonter aux sources de cette campagne, en ‎commençant sans difficulté, à identifier des sites (comme Kifaa7) à l’origine des pages ‎anonymes, des blogueurs producteurs d’articles – par exemple un rappeur islamiste Mohammed ‎Ziani dit MC Talib – mais aussi des « hackers » susceptibles de multiplier les vues et les ‎messages automatiques par des méthodes telles que « l’astrosurfing » ou via des dispositifs ‎adaptés (« bots », « spams »…), relève le média français.
Et de poursuivre que parmi les hackers identifiés, l’EPGE cite Jawad Fadili, un ‎contempteur des comportements déviants, adversaire résolu des festivals de musique, précise ‎le médias français, notant que les enquêteurs du think thank, à force de scruter la viralité ‎intense de la campagne (37.000 « likes » en moins d’une heure dans la nuit du 21 avril 2018), ‎se rendent compte que les « vues » sponsorisées, l’achat de milliers de « followers » ou de « ‎likes » engendrent des coûts importants et impliquent donc des financements conséquents se ‎chiffrant à plusieurs centaines de milliers d’euros.
‎ « Une partie de ces fonds pourrait provenir, souligne l’étude, de collectes de charité réalisées au ‎nom de la « Zakat » (l’aumône légale des musulmans) et mises en scène sur des réseaux ‎sociaux comme Faysbouki TV, détenue par le Berbère Imnir Amine, « youtubeur » querelleur ‎partisan de l’indépendance du Rif (zone d’implantation berbère) mais également soutien ‎majeur du boycott de 2018 », ajoute-t-on.‎ Et de noter qu’Imnir Amine est par ailleurs un soutien déclaré des Frères musulmans et ‎de l’ancien président égyptien Mohammed Morsi tandis qu’il proclame son admiration pour le ‎président pro-islamiste Turc Recep Tayyip Erdogan.‎ On s’aperçoit que cette vaste nébuleuse, très impliquée dans le boycott de 2018, est ‎particulièrement en ligne avec le mouvement islamiste radical Al Adl Wal Ihsan (« justice et ‎bienfaisance ») qui prône l’avènement du Califat au Maghreb et veut « délivrer de l’impiété la ‎nation musulmane ». Depuis de longues années, « c’est la bête noire de la monarchie marocaine », ‎enchaîne-t-on. « À travers l’analyse du boycott de 2018, l’enquête de l’EGPE démontre que cette ‎idéologie de l’islamiste radical a, via l’utilisation très organisée et sophistiquée des réseaux ‎sociaux, désormais les moyens de déclencher une guerre digitale d’envergure susceptible, à ‎tout moment, de déstabiliser les pays du Maghreb et, en premier lieu, d’ébranler le système ‎économique du Maroc et d’y créer le chaos politique », conclut l’auteur de l’analyse.

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