Une conférence ministérielle de l’ICESCO réaffirme la nécessité d’être au diapason des nouveaux aspects des systèmes éducatifs

Les ministres de l’Éducation des pays membres de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), ont réaffirmé jeudi la nécessité d’être au diapason des nouveaux aspects des systèmes éducatifs et de répondre aux besoins techniques et humains en la matière.

Dans la Déclaration finale publiée à l’issue de la Conférence virtuelle extraordinaire des ministres de l’Éducation des l’ICESCO, placée sous le thème « Les systèmes éducatifs face aux crises et aux situations d’urgences (Covid-19), les participants ont plaidé pour un accès facilité aux ressources éducatives et aux données open source à toutes les catégories d’apprenants ainsi que pour l’adaptation des législations nationales en vue de la création d’établissements publics d’enseignement numérique et de l’intégration de l’enseignement virtuel dans les systèmes juridiques des pays islamiques pour compléter les systèmes d’enseignement présentiels.

Ils se sont aussi engagés à prendre des mesures rapides et à lancer des initiatives pratiques efficaces pour lutter contre la déperdition scolaire, dont le taux est déjà élevé dans le monde islamique, et qui s’est aggravé en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19, et menaçant la qualité de l’éducation et les principes d’équité, d’intégration et d’égalité.

Ils ont dans le même contexte réitéré leur engagement à œuvrer à atteindre l’Objectif du développement durable (ODD) 4 d’ici 2030, qui vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

Les États membres ont à cet égard souligné leur engagement à utiliser leur expertise et leurs moyens financiers et humains pour se soutenir mutuellement, et à intensifier la consultation et la coordination afin de permettre à chaque enfant du monde islamique de jouir de son droit à l’éducation, notamment durant les crises et les situations d’urgence.

Les conférenciers ont également réitéré leur soutien à la vision de l’ICESCO tendant à assurer le droit à l’éducation en tant que droit humain fondamental, et à préserver la dignité humaine, la justice sociale et l’égalité entre les apprenants.

Dans la même veine, ils ont salué les efforts déployés et les mesures prises par les États membres en vue d’assurer la durabilité de l’éducation pendant la pandémie de Covid-19.

Ils ont également appelé l’Organisation à mener une étude exhaustive sur les mécanismes et les mesures adoptés par les États membres afin d’atténuer les répercussions de la pandémie sur le secteur éducatif, ainsi que les mécanismes futurs de prévention des crises et situations d’urgence.

Par ailleurs, les ministres ont salué le nouveau guide élaboré par l’ISESCO pour réglementer les procédures et les mesures à suivre pour assurer un retour à l’école en toute sécurité, au cas où cette pandémie se poursuivrait ou si une nouvelle vague du virus devait apparaître en parallèle avec le retour à l’école.

Ils ont également salué le rapport sur le rôle de l’intelligence artificielle (IA) et ses applications dans le développement des systèmes éducatifs, d’une part, et dans le renforcement des valeurs de qualité, d’équité, d’égalité et d’inclusion pendant les situations d’urgence et les crises, d’autre part.

A cet égard, ils ont affirmé leur engagement à mobiliser les moyens financiers et techniques nécessaires pour tirer le meilleur parti des avantages offerts par ces applications intelligentes dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement.

Sur un autre registre, les participants ont appelé les États membres à s’engager davantage à élaborer des stratégies, plans d’action et budgets liés à l’éducation, en suivant des approches fondées sur l’égalité des sexes, à rejeter toute forme de discrimination à l’égard des femmes et à accorder des chances égales d’éducation à toutes les catégories, sans exception. Il s’agit aussi de normaliser les mathématiques et les sciences dans les pays du monde islamique.

S’exprimant lors de l’ouverture de la conférence, le directeur général de l’ISESCO Salim M. Al Malik a souligné la nécessité de réhabiliter les systèmes éducatifs dans les pays du monde islamique, pour être en mesure de surmonter les défis futurs et de s’adapter aux crises et aux états d’urgence, à travers le développement des infrastructures, la modernisation des programmes de formation et l’utilisation des nouvelles technologies.

Il a aussi réaffirmé la prédisposition entière et inconditionnelle de l’organisation à mettre son expertise à la disposition des États membres, afin de trouver les solutions nécessaires au problème de la déperdition scolaire, qui atteint normalement 30%, et qui pourra augmenter en raison de la perturbation du processus éducatif.

Pour sa part, la sous-directrice générale de l’UNESCO Stefania Giannini a affirmé qu’environ 100 millions d’étudiants dans le monde ne sont pas capables actuellement de poursuivre leurs études en raison du manque d’outils technologiques de communication sur internet, ce qui affirme l’importance de l’éducation dans les écoles.

Après avoir estimé que la crise de Coronavirus a accéléré la mutation numérique, elle a insisté sur l’impératif de créer une coalition internationale pour l’éducation et l’enseignement, proposée par l’Organisation en mars dernier. Il existe, selon elle, trois défis majeurs concernant cette pandémie auxquels les pays du monde sont actuellement confrontés, à savoir la révolution numérique, le renforcement de l’immunité des étudiants pour soutenir leur résilience, ainsi que l’effort à déployer pour permettre à tous les étudiants de jouir de leur droit à l’éducation.

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