Une lueur d’espoir pour la filière agrumicole

En dépit du contexte actuel marqué par la crise de Covid-19, les faibles précipitations et la sécheresse, la campagne agrumicole s’annonce bien plus fructueuse que prévu.

Dans un entretien accordé à Maroc Diplomatique, Mohamed Bousfoul, Directeur régional de l’Agriculture de l’Oriental, a indiqué que malgré les conditions que nous vivons aujourd’hui, l’agrumiculture se porte relativement bien, étant donné que cette année, la superficie qui est plantée dans la région est de l’ordre de 22.000 hectares. La production va atteindre cette année, selon les estimations 415.000 tonnes, soit une augmentation de 17% par rapport à l’année écoulée. « La zone de l’Oriental contient 21 unités de conditionnement des agrumes. L’agrumiculture procure un revenu annuel d’un peu près de 600 millions de dirhams pour les agriculteurs et un nombre d’emplois qui avoisine 2 millions de journées de travail par an », explique-t-il, tout en soulignant que dans le cadre de la crise actuelle, des mesures ont été prises pour éviter la propagation du virus, notamment l’organisation des campagnes de sensibilisation, des journées avec les autorités locales, les professionnels, la chambre de commerce…

Par ailleurs, la filière a tiré parti du Plan Maroc Vert, où il a eu tous les encouragements nécessaires. Au niveau de la zone de l’Oriental, Bousfoul a indiqué que 17.000 hectares ont été équipés de techniques du goutte-à-goutte, grâce aux subventions octroyées dans le cadre du fonds de développement agricole. Et d’ajouter que ce plan concernait également l’accompagnement des agriculteurs, l’organisation, la formation pour appliquer les meilleures méthodes techniques de conduite de la culture. « Cette année, particulièrement, ils ont bénéficié d’une distribution de 85.000 quintaux des engrais, et ce pour soutenir les producteurs, surtout de la clémentine dans ces conditions difficiles », poursuit-il.

Il convient de noter que la filière agrumicole, en plus de ce qu’elle assure comme postes d’emplois, contribue aux exportations. « Au niveau de la région de Berkane, grâce aux unités de conditionnement et de traitement, on est presque à plus de 14% par rapport à 2019, on a atteint les environs de 15.000 tonnes qui sont exportés à l’étranger », estime Bousfoul.

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