Une ONG internationale à Genève appelle à la fin de la répression contre le Hirak en Algérie

L’ONG internationale Al Karama à Genève a alerté une nouvelle fois sur la détérioration des droits de l’homme en Algérie, tout en appelant les autorités dans ce pays à mettre un terme à la répression contre les militants du Hirak.

Dans son rapport au titre de l’année 2021, l’ONG Al Karama qui œuvre pour la défense des droits humains, s’est fait l’écho des divers communications et rapports émanant des rapporteurs et d’instances de l’ONU dénonçant les graves violations des droits de l’homme en Algérie et les pratiques d’intimidation et d’harcèlement contre les défenseurs des droits de l’homme dans ce pays.

Al Karama rappelle, dans ce sens, la lettre conjointe dans laquelle six experts de l’ONU, dont le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, avaient interpelé en septembre dernier les autorités algériennes, au sujet de l’impunité dont jouissent les auteurs des violations des droits de l’homme et de l’absence de tout processus de responsabilisation pour les crimes commis par le passé.

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En outre, les experts onusiens ont fustigé les « restrictions excessives aux droits à la liberté d’opinion et d’expression, de réunion pacifique et d’association » contenues dans la loi algérienne et qui portent atteinte « aux activités des victimes et de leurs associations » et aboutissent à la « criminalisation des manifestations pacifiques réclamant justice ».

Al Karama a pointé du doigt, à cet égard, la détérioration de la situation des droits de l’Homme et l’escalade de la répression du mouvement Hirak en Algérie, soulignant que ce dernier continue de porter les espoirs de la population en un État civil et démocratique.

L’Organisation dit également partager l’inquiétude croissante du Haut Commissariat des droits de l’homme (HCDH) face aux attaques contre « les droits à la liberté d’opinion et d’expression, de réunion pacifique et de participation aux affaires publiques », en Algérie.

Elle a réclamé, à ce propos, la libération de toutes les personnes arrêtées pour avoir participé au mouvement pacifique, ainsi que la fin de toutes les formes de harcèlement et d’intimidation à leur encontre.

En septembre 2021, Al Karama avait soumis une analyse juridique à plusieurs mécanismes de protection des droits humains soulignant la situation actuelle des droits humains en Algérie et les défis pressants auxquels la société civile est confrontée dans son utilisation pacifique de sa liberté fondamentale dans le contexte du Hirak.

Dans cette analyse, l’ONG souligne que l’armée monopolise de facto les pouvoirs exécutifs en Algérie par le biais du haut conseil de sécurité, qui est le responsable en grande partie des modifications législatives introduites, en violation des principes fondamentaux de l’État de droit.

Avec MAP

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