UNESCO-Maghreb :‎ Célébration de la Journée internationale de l’éducation

« Relancer et redynamiser l’éducation pour la génération COVID-19 », en intensifiant la ‎collaboration et la solidarité internationale pour placer l’éducation et l’apprentissage tout au ‎long de la vie au centre du processus de relèvement, tels sont les objectifs de la 3ème édition de ‎la journée internationale de l’éducation célébrée le 24 janvier. ‎

Cette troisième édition intervient au lendemain de la pandémie de COVID-19 qui a entraîné, à ‎l’échelle mondiale, une perturbation de l’apprentissage d’une ampleur et d’une gravité sans ‎précédent. La fermeture des écoles, des universités et autres établissements d’enseignement, ‎ainsi que l’interruption de nombreux programmes d’alphabétisation et d’apprentissage tout au ‎long de la vie, ont bouleversé la vie de 1,6 milliard d’apprenants dans plus de 190 pays.‎

Partout, les gouvernements ont rapidement proposé des solutions de remplacement, mais au ‎moins un tiers des apprenants de par le monde n’ont pu accéder à l’enseignement à distance, ‎tandis que, selon les estimations, près de quatre mois de scolarité ont été perdus dans les pays à ‎faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure – contre six semaines dans les ‎pays à revenu élevé. D’après les données collectées par l’UNESCO, la moyenne mondiale est de ‎‎100 journées d’école perdues à cause de la pandémie et des fermetures d’école.

Dans les cinq ‎pays du Maghreb, ce sont en moyenne 79 journées dont ont été privés les élèves et les étudiants. ‎Ces pertes d’apprentissage affectent particulièrement des systèmes d’éducation et de formation ‎déjà en péril de ne pas atteindre les cibles de l’Objectif de développement durable. ‎

Et malheureusement, ces perturbations sont encore très présentes. La pandémie a amplifié ‎d’une part les inégalités sociales, économiques et numériques, exposant toute une génération ‎au risque d’une catastrophe éducative, mais elle a également d’autre part fait ressortir à quel ‎point l’éducation jouait un rôle central dans toutes les sociétés, en tant que bien public commun ‎et fondement de la cohésion sociale, du bien-être et des possibilités d’action.

Or les leçons de la ‎crise tirées montrent que des systèmes résilients doivent accompagner les enseignants et tous ‎les acteurs de l’équipe éducative à être mieux armés et protégés afin d’assurer la continuité ‎éducative. Les jeunes, force vive du Maghreb, doivent notamment être aidés dans leur ‎acquisition des compétences nécessaires à leur transition vers le marché du travail, et à être des ‎citoyens du XXIème siècle acteurs du développement de la paix. ‎

L’action menée par l’UNESCO face aux perturbations causées par la pandémie a débloqué et ‎inspiré de nouveaux partenariats, comme en témoigne la Coalition mondiale pour l’éducation de ‎l’UNESCO ‎, qui a fédéré 160 partenaires depuis son lancement en mars 2020. Cette dernière ‎rassemble diverses organisations résolues à mener des actions de sensibilisation et de ‎mobilisation en faveur de l’éducation, illustrées entre autres par la campagne « Sauvez notre ‎avenir ». Elle a été le moteur de la coopération intergouvernementale dès les premiers jours de ‎la crise.

Par ailleurs, l’une des initiatives de la Coalition est l’Académie mondiale des ‎compétences, lancée par la Directrice générale de l’UNESCO le 15 juillet dernier 2020. A travers ‎l’Académie, l’UNESCO met à la disposition de ses pays membres les contributions de partenaires ‎de la Coalition spécifiquement dans le domaine des compétences pour l’employabilité, avec ‎l’objectif de former un million de jeunes et d’adultes d’ici juillet 2021. ‎

Au Maroc et en Tunisie, à travers la plateforme PIX, plus de 30 000 bénéficiaires jouissent ainsi ‎d’un positionnement de leurs compétences numériques et de parcours pour renforcer ces ‎dernières, tandis que les acteurs nationaux bénéficient de formations pour concevoir et déployer ‎les campagnes. Par ailleurs, en Mauritanie, à travers le programme CapED, l’UNESCO soutient les ‎capacités nationales dans l’élaboration de la réponse COVID-19 pour le secteur de l’éducation, ‎en particulier dans le développement d’outils et de guides méthodologiques pour ‎l’enseignement et l’évaluation à distance.‎

Alors que la pandémie de COVID-19 entre dans ses deuxième et troisième vagues, le moment ‎est venu d’intensifier la collaboration et la solidarité internationale en vue de placer l’éducation ‎et l’apprentissage tout au long de la vie au centre des efforts de relance et de transformation vers ‎des sociétés plus inclusives, plus sûres et plus durables. Il est temps d’investir afin de mieux ‎adapter les systèmes éducatifs du monde entier à la réalité de l’interdépendance que la ‎pandémie a précipitée, et de faire de l’éducation un moyen de promouvoir la justice sociale, la ‎paix, le respect de la diversité, les droits de l’homme et les valeurs démocratiques.‎

Aussi, ce 25 janvier, la célébration mondiale de cette Journée sera axée sur trois thèmes ‎principaux : les héros de l’apprentissage, l’innovation et le financement. Elle sera organisée en ‎partenariat avec le Bureau de liaison de l’UNESCO à New York, le Siège de l’ONU, le Partenariat ‎mondial pour l’éducation et le Centre d’études interdisciplinaires (CRI), et pourra compter sur la ‎présence de partenaires de la Coalition mondiale pour l’éducation.

Dans l’esprit de la Journée ‎internationale de l’éducation, le CRI et l’UNESCO coordonnent le #LearningPlanet Festival – ou ‎‎« Festival de l’Apprendre », destiné à célébrer l’apprentissage dans tous les contextes et à ‎partager les innovations permettant de réaliser le potentiel de chaque apprenant, quelles que ‎soient les circonstances dans lesquelles il se trouve. À cette occasion, le CRI annoncera ‎également les noms des gagnants du concours de rédaction « Le Petit Prince ».‎

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