USA: Accélération des créations d’emplois, hausse modérée des salaires

Les créations d’emplois ont fortement rebondi en juin aux États-Unis, alors que les recrutements au sein du gouvernement ont augmenté, mais des gains salariaux modérés persistants et de plus en plus d’éléments montrent que l’économie était en perte de vitesse ce qui risque de pousser la Réserve fédérale (Fed) à réduire les taux d’intérêt en juillet.

Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, quelque 224.000 emplois ont été créés en juin, alors que les analystes s’attendaient à une hausse de 160.000. Le taux de chômage est légèrement remonté à 3,7% (+0,1 point).

Les secteurs des services aux entreprises ainsi que de la santé ont enregistré les plus importantes hausses (respectivement de +51.000 et de +50.500) suivis du secteur public (+33.000) et celui des transports (+23.900). En revanche, le secteur de l’automobile a vu le nombre d’emplois légèrement diminuer (-200).

Le secteur manufacturier a quant à lui enregistré 17.000 nouvelles créations d’emplois, marquant un rebond pour ce secteur malgré les incertitudes liées à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et les tensions commerciales de Washington avec d’autres partenaires majeurs comme l’Union européenne et le Japon.

Après avoir fortement augmenté l’an passé, l’emploi dans le secteur manufacturier avait été pour l’essentiel en berne depuis le début de l’année, enregistrant par exemple en avril et mai seulement 3.000 créations, et même une baisse en mars.

Concernant la rémunération horaire moyenne, elle a augmenté de 0,2% sur un mois –moins que les prévisions des analystes (+0,3%)– et de 3,1% sur un an.

En prenant en compte un taux de participation de 62,9% (+0,1 point), le taux de chômage s’est, lui, établi à 3,7%, ce qui reste un niveau historiquement bas. En juin, six millions de personnes étaient encore au chômage.

La Fed mise sur un ralentissement à 2,1% cette année et le FMI table sur 1,9%.

L’absence de progrès concrets dans le règlement d’une guerre commerciale acrimonieuse entre les États-Unis et la Chine signifie toutefois que la Réserve fédérale a de fortes chances de réduire les taux d’intérêts lors de sa réunion politique les 30 et 31 juillet.

Le mois dernier, la banque centrale américaine a annoncé qu’elle pourrait assouplir sa politique monétaire dès le mois de janvier en raison de la faiblesse de l’inflation et des risques croissants pesant sur l’économie découlant de l’escalade des tensions commerciales entre Washington et Pékin.

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