USA: L’angoisse liée au coronavirus s’empare du Capitole

La pression montait lundi sur les dirigeants du Congrès américain pour annuler les votes et limiter les activités au Capitole pour éviter la propagation de l’épidémie de coronavirus.

Plusieurs membres du Congrès qui ont participé à de récentes conférences du lobby juif américain (AIPAC) et du lobby conservateur (CPAC) dans la région de Washington, DC, ont eu des contacts avec des personnes qui ont depuis été testées positives au virus.

L’influent sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, et le représentant de l’Arizona, Paul Gosar, ont tous deux déclaré, au cours du week-end, qu’ils se mettraient en quarantaine après être entrés en contact avec une personne de CPAC dont le test était positif.

M. Cruz, qui a eu une brève interaction et a serré la main de l’individu, a déclaré qu’il ne présentait aucun symptôme de coronavirus, mais qu’il resterait au Texas « par excès de précaution ».

M. Gosar, un dentiste, a déclaré que lui et son personnel étaient entrés en contact avec l’individu en question, ajoutant qu’il fermerait son bureau de Washington cette semaine et s’en tiendrait au « plan de télétravail du Congrès ».

Au cours du week-end, le bureau médical du Congrès a adressé aux législateurs une mise à jour sur les rencontres du CPAC qui proposait l’auto-quarantaine, tout en assurant que les chances de transmission étaient faibles.

D’autres législateurs ont aussi annoncé qu’ils prenaient des précautions auto-imposées.

La représentante républicaine Liz Cheney a choisi d’éviter une rencontre des dirigeants prévue sur la côte est du Maryland en fin de semaine, son porte-parole citant le besoin de protéger « les membres de nos familles qui sont particulièrement vulnérables ».

Lundi matin, plus de 500 patients aux États-Unis avaient été diagnostiqués avec le virus dans 34 États, selon un décompte tenu par le New York Times.

Les membres du Sénat et de la Chambre devaient retourner à Washington, des votes étant toujours prévus lundi après-midi et en soirée. Et les législateurs de tout le pays ont embarqué dans des avions lundi matin pour retourner dans la capitale fédérale, y compris ceux en provenance de foyers du coronavirus, dont Seattle (nord-ouest).

Mais un sentiment d’anxiété s’est emparé du Capitole, où de nombreux élus- dont les trois principaux dirigeants démocrates – ont entre 70 et 80 ans, voyagent constamment à travers le pays pour des visites de districts et des événements de campagne, et rencontrent régulièrement des électeurs et d’autres groupes d’intérêt.

Toutefois, de nombreux dirigeants et législateurs pensent que la fermeture du Capitole en ce moment pourrait envoyer le mauvais message à un public déjà nerveux, suscitant un vent de panique.

Lundi, l’indice de Dow Jones a chuté de plus de 1.600 points suite à la baisse des prix du pétrole dans la foulée de la propagation du coronavirus.

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