Vaccin anti-Covid: Une généralisation de la 4è dose pas recommandée en France

Le Conseil d’Orientation de la Stratégie vaccinale (COSV) du gouvernement français a rejeté, dans un nouvel avis, l’idée d’une généralisation de la 4ème dose de vaccin anti-Covid.

Les données disponibles n’appellent pas actuellement à la mise en place d’un second rappel vaccinal« , appelé communément 4ème dose, et ce « bien que la question soit rendue légitime par le contexte actuel de forte circulation virale« , estime le COSV, qui a été saisi par le ministère de la Santé au sujet de l’opportunité d’une seconde dose de rappel vaccinal (ou 4 ème dose de vaccination dans le cas d’un schéma de vaccination classique chez une personne non-immunodéprimée).

« A l’exception des personnes sévèrement immunodéprimées, pour qui le COSV a d’ores et déjà recommandé l’injection systématique d’une seconde dose de rappel vaccinal, une seconde dose de rappel vaccinal n’apporterait en effet pas de bénéfice individuel significatif« , est-il précisé.

Dans son avis, le COSV rappelle l’efficacité de la troisième dose contre les formes graves, même si elle l’est moins concernant la contagiosité.

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« Pour l’instant, aucun élément d’information consistant ne suggère que la protection contre la survenue de formes graves conférée par un rappel vaccinal diminue dans le temps« , écrit le conseil, qui rappelle que les personnes vaccinées avec un rappel (3e dose) « ne représentent qu’un contingent faible des personnes étant hospitalisées ou en réanimation« .

En parallèle, le COSV note que les premières études sur l’efficacité d’une quatrième dose, si elles démontrent une augmentation des anticorps contre le Covid-19 et une protection contre les formes graves, semblent indiquer qu’elle ne protège pas extrêmement bien contre les infections non plus.

D’autre part, « dans le contexte actuel de très forte circulation du variant Omicron, la population pourrait avoir développé une protection suffisante pour lutter contre les futurs variants, ce qui atténuerait la nécessité d’une seconde dose de rappel vaccinal en population générale« , relève-t-il.

Enfin, le COSV explique craindre que la mise en place d’une quatrième dose dès aujourd’hui génère « un effet contre-productif quant à la poursuite de la campagne vaccinale en cours« , car elle pourrait être « interprétée comme un signal d’inefficacité de la vaccination par l’opinion et ainsi induire un risque de désengagement à l’égard d’une vaccination perçue comme trop fréquente. »

Cet avis sur la quatrième dose pourrait toutefois évoluer à l’avenir, précise le COSV, relevant qu’une quatrième dose pourrait ainsi être recommandée pour les personnes âgées de plus de 80 ans, « si la légère hausse du nombre d’hospitalisations, débutée en décembre, venait à se poursuivre au cours des prochaines semaines« . Actuellement, « ce signal ne semble toutefois pas suffisant pour émettre une telle recommandation ».

Globalement, le conseil attend davantage de données concernant cette quatrième dose, par exemple sur le niveau de protection conféré et selon les tranches d’âge.

Le COSV appelle à, avant de mettre en place une nouvelle dose, accélérer les campagnes actuelles concernant les rappels ou les premières doses, car « sur le plan épidémiologique, la bonne conduite des campagnes de primo-vaccination et de rappel vaccinal apporterait des effets supérieurs à la mise en place d’une seconde dose de rappel« .

La France subit de plein fouet une cinquième vague fulgurante du Covid-19 accompagnée d’une déferlante du variant Omicron et des records de nouvelles contaminations quotidiennes ayant dépassé mardi les 500.000 cas.

Avec MAP

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