Venezuela: Le Groupe de Lima ne reconnaît pas la légitimité du second mandat de Maduro

Les pays membres du groupe de Lima ont indiqué vendredi qu’ils ne reconnaissent pas la légitimité du second mandat du président vénézuélien Nicolas Maduro, qui doit commencer le 10 janvier, en l’invitant à ne pas prendre ses fonctions.

Les gouvernements d’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, du Guatemala, de Guyana, du Honduras, du Panama, du Paraguay, de Sainte-Lucie et du Pérou ont réitéré leur plein soutien et leur reconnaissance de l’Assemblée nationale (Parlement) en tant qu’unique organe constitutionnel démocratiquement élu au Venezuela, le 6 décembre 2015.

Dans une déclaration finale ayant sanctionné leur réunion vendredi à Lima, les pays membres de ce groupe ont exprimé leur condamnation « ferme et sans équivoque de la rupture de l’ordre constitutionnel et de l’état de droit au Venezuela », en soulignant que « seul un rétablissement complet de la démocratie et le respect des droits de l’homme » permettront de faire face à la crise politique, économique, sociale et humanitaire que traverse le pays.

Le groupe a également exprimé sa détermination à promouvoir les initiatives de l’Organisation des États américains (OEA) et du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies visant à « contribuer au rétablissement de l’ordre démocratique et au respect des droits de l’homme au Venezuela ».

D’autre part, les pays membres du Groupe de Lima, créé en 2017, ont adopté une série de mesures telles que la révision du statut et du niveau des relations diplomatiques avec le Venezuela outre l’interdiction de l’entrée des responsables du gouvernement de Caracas sur le territoire des pays membres du groupe.

→ Lire aussi : Etats-Unis et Colombie veulent rétablir « la démocratie » au Venezuela

Le Groupe de Lima a également convenu d’élaborer des listes de personnes et d’entités avec lesquels les institutions financières des pays membres ne devront pas traiter et, le cas échéant, devront geler leurs fonds, leurs avoirs et leurs ressources économiques.

Ils ont également décidé de suspendre la coopération militaire avec le régime de Caracas, y compris la vente des armes, en vertu des articles 6 et 7 du Traité sur la vente des armes (TCA).

Le Venezuela est confronté depuis 2014 à une crise économique et sociale inédite qui a contraint, selon l’ONU, trois millions de personnes à prendre le chemin de l’exil à travers le monde.

La Colombie accueille le plus grand nombre avec plus d’un million de personnes, suivie du Pérou (500.000) de l’Équateur (plus de 220.000), l’Argentine (130.000), le Chili (plus de 100.000) et le Brésil (85.000).

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