La vie quotidienne à Doha demeure normale dans l’espoir que la crise actuelle entre le Qatar et ses voisins soit passagère

–Par Zhor Saïh–

 En dépit de la décision des pays voisins de rompre leurs relations diplomatiques et de fermer leurs frontières terrestres et maritimes avec le Qatar, la vie quotidienne dans la capitale Doha demeure normale, notamment dans l’atmosphère ramadanesque actuelle, alors qu’aussi bien les citoyens qataris que les résidents étrangers restent optimistes et nourrissent l’espoir que cette crise soit simplement passagère.

Malgré les deniers développements qui ont affecté ses relations avec les pays voisins, les autorités qataries veillent à assurer le déroulement normal de la vie quotidienne et à garantir les conditions de vie aisée aux visiteurs et aux résidents étrangers.

En effet, les différents produits sont disponibles en abondance sur les marchés locaux et l’activité commerciale se déroule normalement. Les Qataris et les ressortissants étrangers regagnent leur travail de façon normale, tandis que les élèves et les étudiants sont dans leurs écoles et universités et les veillées ramadanesques se poursuivent comme à l’accoutumée.

De même, les cafés dans les principales zones de la ville comme « Souq Waqif » sont prises d’assaut par les personnes à la quête d’un moment de quiétude et de contemplation après une longue journée de travail et de jeûne.

Toutefois, force est de constater qu’aussi bien les citoyens qataris que les résidents étrangers semblent bel bien atteints de crève-cœur et déception en raison de cette crise, qui se manifestent en particulier lors de leurs échanges et discussions sur l’évolution de la situation, mais ils restent optimistes et nourrissent l’espoir que la rupture des relations entre les frères du Golfe ne soit qu’un cauchemar et que les choses reviennent rapidement à la normale.

Dans ce sillage, la communauté marocaine établie au Qatar, estimée à environ 12.000 personnes et dont la majorité réside à Doha, partage ces mêmes sentiments et nourrit aussi l’espoir que le lendemain soit porteur d’une bonne nouvelle avec l’annonce de la suspension de ces différentes décisions et que la cadence des échanges commerciaux et de circulation des personnes entre les pays du Golfe reprennent leur cours normal.

Aussi, à l’issue de la publication, mardi, par la « Royal Air Maroc » (RAM) d’un communiqué dans lequel la compagnie aérienne nationale a annoncé qu’elle « ne peut pas assurer des vols » vers les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite, le Yémen, les Maldives, le Bahreïn et l’Égypte via le hub de Doha, en raison de l’annulation des vols reliant la capitale qatarie à ces pays, les services de l’ambassade marocaine à Doha ont été fortement sollicités par les Marocains et les Qataris qui voulaient se renseigner sur les possibilités de voyage au Maroc.

Les services de l’ambassade ont, ainsi, constaté une mauvaise interprétation du contenu du communiqué de la RAM, ce qui a suscité des craintes. Mais l’ambassade a veillé à rassurer que le transport à bord de la RAM et Qatar Airways entre Casablanca et Doha ne sont pas concernés par ces perturbations, expliquant que le changement survenu concerne les vols assurés par la compagnie aérienne entre le Maroc et les pays ayant pris la décision de rompre leurs relations avec le Qatar, en passant par Doha, en raison de la fermeture de leurs espaces aériens devant les vols en provenance de la capitale qatarie.

La représentation diplomatique marocaine a également veillé à rassurer les proches des Marocains devant accomplir la Omra, qui étaient en provenance du Maroc et à destination de la Mecque et la Médine en passant par Doha et dont l’arrivée a coïncidé avec la mise en œuvre de cette décision, qu’ils ont bénéficié de l’assistance nécessaire et des bonnes conditions d’accueil et ont rejoint leur destination à travers des vols via Mascate et Koweït, mis à leur disposition par les autorités qataries et la compagnie aérienne Qatar Airways au niveau de l’aéroport international Hamad.

En dépit de cette conjoncture, le citoyen qatari continue de faire preuve de sérénité et de patience en nourrissant l’espoir et l’optimiste que les choses reviennent à la normale, alors que les appels de différentes parties internationales se multiplient en vue de trouver une solution à cette crise autour d’une table de négociations.

C’est dans ce sillage que l’émir du Koweït, Cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah s’est rendu mardi en Arabie Saoudite pour une médiation entre Doha et Ryad, et devait visiter mercredi les Emirats arabes Unis.

A rappeler que le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammad Ben Abderrahmane Ben Jassem Al Thani avait déclaré que les mesures prises à l’encontre de son pays sont « unilatérales » et « sans précédant », mais « il n’y aura pas de mesures d’’escalade » de la part du Qatar, car Doha estime que ces divergences doivent être résolues par le dialogue.

Sur le plan économiques, cette crise a fait plonger la plupart des places boursières du Golfe, et non seulement celle du Qatar, alors que des données publiées, mercredi, par « Thomson Reuters » ont fait ressortir que les exportations de pétrole brut qatari n’ont pas été affectées.

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