Violences à Yirgou au Burkina Faso: Des chiffres inquiétants

Le nombre de personnes ayant perdu la vie lors des violences intercommunautaires, survenues début janvier à Yirgou, village situé à 200 km au nord de Ouagadougou, est passé de 46 à 49, a annoncé le ministre burkinabè de l’Administration, Siméon Sawadogo.

Le 1er janvier, des terroristes présumés avaient fait irruption à Yirgou et tué 7 personnes. En représailles, les villageois s’étaient attaqués aux éleveurs peuls de la région, faisant 46 morts, selon un premier bilan.

Selon M. Sawadogo, relayé jeudi par des médias ouagalais, les recherches et les enquêtes se poursuivent sur le terrain. « Nous voulons simplement rappeler que le Burkina reste un et indivisible et les populations qui y vivent devraient pouvoir vivre encore ensemble », a-t-il indiqué.

De son côté, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, a fait savoir qu’il y a toujours des personnes qui sont portées disparues, ajoutant que « l’on ne peut pas, de prime abord, affirmer qu’elles sont mortes ou pas. D’autant plus que les recherches n’ont pas permis de découvrir d’autres corps sans vie ».

→ Lire aussi : Des hommes armés non identifiés tuent 10 gendarmes au Burkina Faso

Quant à la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laurence Ilboudo/Marchal, elle a rappelé qu’avant les violences à Yirgou, le gouvernement avait déjà dénombré plus de 47 000 personnes déplacées à cause du terrorisme.

A propos du village de Yirgou, a-t-elle fait remarquer, « l’on dénombre 6 103 personnes », relevant qu’il a été décidé d’ériger un camp à Barsalgo pour accueillir ces personnes afin de mieux les prendre en charge.

A noter que quatre jours après cette tuerie, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, est allé à la rencontre des habitants du village meurtri. A cette occasion, le chef de l’Etat burkinabè a plaidé pour le dialogue entre les communautés et appelé à la cohésion. « Le Burkina Faso est un seul peuple. Nous sommes unis et notre pire ennemi c’est le terrorisme. Nous ne pouvons pas faire d’amalgames », a-t-il affirmé.

Comme au Mali, au Niger ou au Nigeria, les tensions dégénèrent périodiquement en violences entre communautés agricoles et Peuls, traditionnellement éleveurs, souvent nomades et présents dans toute l’Afrique de l’Ouest.

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