Violences conjugales: 146 femmes tuées en 2019 en France

Cent-quarante-six femmes ont été tuées en 2019 par leur conjoint ou ex-partenaire, soit 25 de plus qu’au cours de l’année précédente, selon les résultats de l’enquête de la Délégation aux victimes rendus publics par le ministère de l’Intérieur.

Vingt-sept hommes ont également été tués au sein de leur couple, selon l’étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple, établie par la Délégation aux victimes (DAV), structure commune aux directions générales de la police et de la gendarmerie nationales et rendue publique lundi soir.

« En moyenne, un décès est enregistré tous les deux jours », explique l’étude, notant que les femmes représentent 84% de victimes, tandis que 88% des auteurs des meurtres sont des hommes.

« La victime est très majoritairement féminine, le plus souvent de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerce pas ou plus d’activité professionnelle », précise le rapport, tandis que « l’auteur est majoritairement masculin (88%), le plus souvent, marié, de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans, et n’exerce pas ou plus d’activité professionnelle ».

Un tiers des homicides au sein du couple résulte d’une dispute et 20% d’une séparation non acceptée. Près de 20% des auteurs et 18% des victimes sont âgés de 70 ans et plus au moment des faits, ajoute la même source, faisant observer que 11% des auteurs et 10% des victimes ont même 80 ans et plus. La maladie ou la vieillesse de la victime constitue la cause principale du passage à l’acte de ces personnes âgées, explique-t-on.

Un tiers des homicides ont été commis sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, 36% des cas ont impliqué des armes blanches et 24% des armes à feu. Un quart des meurtriers s’est suicidé après un homicide au sein de leur couple (48 personnes), précise l’enquête.

D’après l’étude, 41% des femmes tuées étaient déjà victimes de violences au sein de leur couple auparavant, mais seulement 26% avaient déposé une plainte et une seule victime sur les 173 bénéficiait d’un dispositif de protection.

Ces faits représentent 20% de l’ensemble des homicides et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner enregistrés en France en 2019 (850 cas recensés).

Les départements du Nord, des Yvelines et de l’Hérault sont les plus touchés, bien que des morts violentes au sein du couple soient survenues dans 73 départements sur 107, relève l’enquête.

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