Vision 2033 de l’économie mondiale : Quelle place pour le Maroc ?

Par Khadija Skalli

L’institut londonien « Centre for Economics and Business Research » (CEBR) publie son rapport sur les évolutions économiques mondiales à l’horizon 2033. La Chine occupera la première place du palmarès mondial à partir de 2032. Le Maroc, pour sa part, maintiendra sa 60ème place durant les 15 prochaines années.

L’institut de recherche Centre for Economics and Business Research (CEBR), basé à Londres, livre son analyse sur les évolutions économiques mondiales à l’horizon 2033.

Dans son rapport annuel « World Economic League Table 2019 », rendu public le mercredi 26 décembre 2018, l’institut londonien affirme que la Chine sera la première puissance économique mondiale à partir de l’année 2032.

Ainsi, selon le classement de CEBR, l’économie chinoise va détrôner celle des Etats-Unis sur la plus haute marche du podium mondial. L’Inde se hissera à la 3ème place dans ce palmarès. Le Japon occupera, pour sa part, la 4ème place dans le classement des puissances économiques mondiales. Les prévisions du CEBR tablent sur la montée en puissance économique des pays asiatiques.

https://cebr.com

En attendant que cela se confirme, les prévisions de CEBR pour l’année 2019 confirment la toute-puissance des Etats-Unis. Les USA seront en tête du peloton. Ils seront suivis par la Chine. Voici le top 10 des puissances économiques mondiales en 2019 : Etats-Unis, Chine, Japon, Allemagne, Inde, France, Grande-Bretagne, Italie, Brésil et Canada. La Russie chutera à la 12ème place, selon les prévisions de l’institut londonien.

Qu’en est-il de l’économie marocaine ? L’institut londonien de recherche table sur la stabilité du classement du Royaume à la 60ème place durant les 15 prochaines années.

Le modèle économique du Maroc repose sur une économie diversifiée, basée essentiellement sur les exportations de textiles, des automobiles, des composants électroniques et des produits chimiques, souligne le CEBR.

Fort de sa proximité géographique avec l’Europe, poursuit l’institut londonien, le Maroc jouit d’une stabilité politique. Le coût compétitif de sa main d’œuvre est un autre point fort du Maroc. Tous ces atouts ont permis au Royaume de développer des relations commerciales avec des partenaires européens tels que l’Espagne et la France.

Le Maroc a réussi à attirer de nombreux investissements de l’Europe et de la Chine, avec 110 entreprises dans l’aérospatiale et 150 entreprises de l’industrie automobile situées au nord du pays.

Le secteur des énergies renouvelables a également reçu de gros investissements étrangers. Le gouvernement marocain vise à porter à 42% la contribution des énergies renouvelables (principalement solaire et éolienne) à la production électrique nationale d’ici 2020 et à 52% d’ici 2030. « Selon ces objectifs, le Maroc produirait sept fois plus d’énergie éolienne qu’aujourd’hui produites dans l’ensemble de l’Afrique », affirme le CEBR.

Le Maroc s’est engagé sur la voie de l’assainissement budgétaire au cours des dernières années, le déficit budgétaire étant passé de 7,2% du PIB en 2012 à 3,2% du PIB en 2018. La dette publique devrait diminuer à moins de 60% d’ici 2023, bien que le gouvernement compte augmenter ses dépenses de 10% en 2019.

Lancée récemment au Maroc, la première ligne à grande vitesse TGV du continent africain, réduisant de plus de moitié le temps de trajet entre Tanger et Casablanca, est susceptible de générer d’autres gains de productivité à moyen terme.

Pour rappel, l’étude « World Economic League Table »  fait le bilan de l’évolution économique des pays en fonction de leur PIB. Elle couvre 193 pays.

→ Lire aussi : Le FMI annonce qu’un « temps nuageux » plane sur l’économie mondiale

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