Visite de Sanchez à Rabat : Amnesty glisse ses doléances

La Rédaction

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est attendu ce jeudi au Maroc sur invitation du roi Mohammed VI. Au cours de sa visite, la famille royale organisera un iftar en l’honneur . C’est dans ce contexte que la branche espagnole de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International (AI) a demandé à Pedro Sanchez d’évoquer lors de sa visite à Rabat ce jeudi, la situation des prisonniers du camp de Tindouf, détenus par le Polisario.

Le directeur d’AI en Espagne, Esteban Beltrán, a soulevé mercredi dans un communiqué de presse des violations des droits humains au Sahara marocain, des violations des droits des femmes, de la liberté de la presse et de la liberté d’expression en général. Il a demandé au chef du gouvernement espagnol de porter la casquette de défenseur des droits de l’homme lors de sa visite à Rabat aujourd’hui, jeudi 7 avril.

« Les camps du Sahara et du Front Polisario à Tindouf restent inaccessibles aux groupes de défense des droits humains », a écrit Beltrán. Selon lui, il est important que « le respect des droits de l’homme ne soit pas une réflexion après coup » dans les relations bilatérales entre Rabat et Madrid. Cependant, les camps de Tindouf sont en Algérie et le Maroc a peu à dire à ce sujet.

Lire aussi: Pedro Sanchez en visite au Maroc sur invitation du SM le Roi

L’ONG a demandé au gouvernement espagnol de revoir la coopération migratoire avec le Maroc et de donner la priorité au respect des droits des migrants en arrêtant l’expulsion aveugle des mineurs non accompagnés.

AI a également appelé le président espagnol à demander la dépénalisation urgente de l’avortement et l’abrogation des lois discriminatoires à l’égard des femmes et de la communauté LGTBI au Maroc.

Audience royale

Le Souverain a invité le chef du gouvernement espagnol pour une visite officielle au Maroc la semaine dernière.

L’invitation faisait suite à la lettre de Sanchez au roi Mohammed VI le mois dernier dans laquelle il annonçait son soutien à la proposition marocaine d’autonomie du Sahara. Il a également promis que l’Espagne agirait en « toute transparence absolue » et que « l’Espagne tiendra parole ».

Le soutien de l’Espagne au plan marocain est considéré comme une percée. L’Espagne s’est toujours opposée à la domination marocaine sur le Sahara, une ancienne colonie espagnole.

C’était aussi la première fois que Madrid abordait Rabat en ces termes. Le revirement de l’Espagne sur la position du Sahara marque un nouveau départ dans les relations hispano-marocaines.

Dans les semaines à venir, Rabat devrait évoquer les mesures prises au plus fort de la crise diplomatique, telles que la reprise du trafic maritime de passagers en provenance d’Espagne et la réintégration des ports espagnols dans la campagne annuelle des vacances d’été de Marhaba.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page