Washington ne compte pas signer « l’appel de Christchurch »

Les Etats-Unis ne comptent pas signer un Appel contre le terrorisme en ligne, négocié par les dirigeants de France et de Nouvelle Zélande avec les grands groupes de médias sociaux, sur fond de préoccupations américaines qu’il ne se heurte à la liberté d’expression protégée par la Constitution US.

« Bien que les Etats-Unis ne soient pas actuellement en mesure de se joindre à l’adhésion, nous continuons de soutenir les objectifs généraux représentés » par « l’Appel de Christchurch », a indiqué mercredi la Maison Blanche.

La décision intervient alors que plusieurs dirigeants du monde ont annoncé ce mercredi « L’appel à l’action de Christchurch », une initiative baptisée du nom de la ville néo-zélandaise où un extrémiste blanc a attaqué deux mosquées, une opération inspirée par la haine en ligne et diffusée sur des réseaux sociaux.

Le document appelle les gouvernements et les géants de la technologie à intensifier leurs efforts pour étudier et arrêter la diffusion de contenus préjudiciables.

Des responsables américains ont déclaré qu’ils se tenaient « aux côtés de la communauté internationale pour condamner le contenu extrémiste terroriste et violent en ligne » et qu’ils soutenaient les objectifs de l’appel de Christchurch. Mais la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué qu’elle « n’était pas actuellement en mesure de se joindre à l’adhésion », que les dirigeants de pays tels que l’Australie, le Canada et le Royaume-Uni devraient signer.

La décision met les États-Unis en contradiction avec les entreprises de technologie américaines, y compris Facebook et Google, qui ont soutenu cet effort.

L’appel de Christchurch a été initié par le président français Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Arden, deux mois après la diffusion en direct sur Facebook de l’attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande perpétrée par un extrémiste de droite australien qui a tué 51 musulmans le 15 mars.

Une vingtaine de pays signataires et les géants d’Internet ont signé « l’Appel de Christchurch », s’engageant à lutter contre « les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents », a-t-on indiqué dans un communiqué final à l’issue d’une réunion mercredi à Paris.

Les géants d’internet comme Facebook (et ses filiales WhatsApp et Instagram) et Google, ainsi que sa filiale YouTube, s’engagent à « prendre des mesures particulières et transparentes permettant de prévenir le téléchargement de contenus terroristes et extrémistes violents », selon le document.

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