XIIème édition du Festival soufi de Fès : Exceptionnelle présentation au Sénat à Paris

La 12ème édition du Festival de Fès de la culture soufie, qui se tiendra du 19 au 26 octobre dans la capitale spirituelle du Royaume sous le thème « la Culture soufie, un humaniste spirituel pour notre temps », a été présentée, vendredi dernier au Palais du Luxembourg (Sénat français), en présence de représentants de médias français et internationaux, de diplomates et de plusieurs personnalités des mondes de la culture et des arts.

Dans une allocution lue en son nom à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa a souligné que « le festival de la culture soufie qui fait la part belle au débat lors de tables rondes à su mettre en valeur la portée des valeurs soufies aux enjeux d’actualité agissante, concrètement sur le terrain comme l’amour du prochain, l’apaisement spirituel, la fraternité et la solidarité entre autres », notant que les traditions soufies, par la volonté et la vision bénéfique de SM le Roi, ont été préservées dans le Royaume et font partie, au côté de la Commanderie des croyants et du rite malikite, des fondements du modèle cultuel au Maroc.

SM le Roi a résumé, dans son discours introductif lors de la visite du Pape François au Maroc, « une pensée profonde partagée par la majorité des musulmans de par le monde rejetant l’extrémisme violent », a relevé le diplomate marocain, faisant observer que la culture soufie est un patrimoine inépuisable d’inspiration au carrefour de différentes sources de connaissances, la foi religieuse, la rationalité scientifique, les arts vivants et le savoir-être en société.

De son côté, le président du festival, Faouzi Skali a souligné l’intérêt grandissant pour la découverte de la culture soufie et la connaissance de ce patrimoine culturel vivant et universel dans ses différentes déclinaisons en l’occurrence poétique, littéraire, artistique, philosophique et spirituelle, notant qu’il s’agit d’un patrimoine qui appartient à l’humanité entière. « C’est ce que nous avons voulu montrer à travers le programme que nous présentons pour la presse en cette soirée », a déclaré M. Skali à la MAP en marge de cette présentation, mettant en avant la capacité créative de ce festival loin de toute « archéologie culturelle » tout en montrant qu’il s’agit d’une culture fructueuse qui recèle un énorme potentiel créatif à travers notamment une quinzaine de tables-rondes à la Medrasa Bouananiya.

Le président du festival a décliné aussi le côté artistique de cette manifestation à travers des créations artistiques comme celle prévue pour l’ouverture sous l’intitulé « Al Shushtari prince des troubadours » et la soirée sous la thématique « le langage secret des fleurs et des parfums ».
A travers cette programmation aussi riche que variée « nous avons voulu montrer que le soufisme n’est pas seulement une philosophie, mais aussi c’est un art de vivre, un art sociétal, un trésor civilisationnel », a-t-il dit.  Pour sa part, Carole Latifa Ameer, directrice artistique du festival, a relevé que « la présentation de la programmation de cette 12ème édition au sein du Sénat français à l’invitation de la sénatrice Nathalie Goulet symbolise « ce pont culturel entre le Maroc et la France », notant que les organisateurs ont tenu à faire ressortir ce pont entre les cultures. Rendre hommage à l’ouverture du Festival à Al Shoushtari, grand auteur soufi du 13e siècle, né en Andalousie et décédé en Egypte, tient au fait que ce dernier incarne dans ses écrits ce pont entre les différentes cultures et religions, a-t-elle dit, ajoutant que l’ouverture insiste sur cette grande période d’Al Andalous illustrant le vivre-ensemble, l’harmonie et l’art de cohabiter pour tous.

« Nous avons justement tout au long du programme voulu développer cet art de vivre contenu dans la culture soufie et notamment les deux derniers jours », a ajouté Mme Ameer, insistant sur l’importance de valoriser ce patrimoine et cette culture aussi de tolérance. La programmation cette année entend mettre en valeur la ville de Fès en tant que capitale spirituelle du Royaume et pont entre les cultures, a-t-elle expliqué. La cérémonie de présentation de cette 12ème édition du festival de Fès de la culture soufie a été marquée aussi par une allocution de la sénatrice Nathalie Goulet qui a été lue en son nom par l’un des ses assistants, suivie  par un récital de poésie.  Le programme de cette édition comprend notamment des tables-rondes sur des thématiques comme la « culture soufie comme art de vivre », « un humanisme spirituel pour notre temps », « Faire revivre l’Esprit de Fès par la culture soufie », « Religions et Droits humains » et « Enjeux sociétaux et spirituels face au transhumanisme », le vernissages d’une exposition, une visite spirituelle dans des lieux historiques et spirituels de Fès, des spectacles de musique et de chants soufis ainsi que des récitals de poésie soufie outre un master classe et atelier avec le maître-parfumeur Abderezzak Benchaâbane.

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