ZLECAf : Éliminer les barrières non-tarifaires

L’élimination progressive des barrières non-tarifaires est un défi que les gouvernements africains doivent relever pour stimuler l’impact de la la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sur le développement, selon un Policy paper du Policy Center for the New South (PCNS).

En effet, la persistance des barrières non-tarifaires qui ont étouffé le commerce transfrontalier dans le passé pourrait continuer à constituer un obstacle “majeur” pendant la mise en œuvre de l’accord commercial, estiment Moubarack Lo et Amaye Sy, auteurs de ce Policy paper, intitulé “Défis, opportunités, impacts et facteurs de succès de la ZLECAf”.

L’élimination des droits de douane sur le commerce intra-régional augmenterait le commerce dans la région d’environ 15% à 25 % à moyen terme, alors que la réduction de moitié des barrières non-tarifaires ferait “plus que doubler” ces effets, explique ce Policy paper.

Et de soutenir que les modèles montrent également que les baisses tarifaires ont un effet “limité” sur le bien-être et que seule la réduction simultanée des obstacles tarifaires et non-tarifaires peut avoir des effets “bénéfiques notables” sur le bien-être et le PIB.

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La ZLECAf est une opportunité majeure pour l’Afrique, mais sa mise en œuvre sera “un défi de taille”, indique ce Policy paper qui identifie un large éventail de facteurs à même d’assurer une mise en œuvre réussie de la ZLECAf.

Outre l’élimination progressive des barrières non-tarifaires, il sera de plus en plus important, lors de la mise en œuvre de la ZLECAf, de combler le déficit d’infrastructures, qui a constitué un obstacle majeur à la croissance économique et à l’expansion du commerce intra-africain, relève encore le document.

A long terme et pour tirer pleinement parti des opportunités économiques de la ZLECAf, les décideurs politiques devront adopter des politiques de soutien pour encourager la transformation structurelle, note la même source.

De plus, dans un grand marché comme la ZLECAf, un système d’information sur le commerce qui fournit aux décideurs, importateurs, exportateurs, détaillants et investisseurs des données détaillées actualisées est crucial, insistent les deux auteurs, avant de préciser que l’accès au financement du commerce ou au financement bancaire pour créer ou développer des entreprises sera nécessaire pour promouvoir l’agenda de la ZLECAf.

Plusieurs études d’impact ont été menées sur les effets économiques de la ZLECAf. Elles font toutes état d’une croissance substantielle des flux commerciaux intra-africains et d’effets positifs sur le PIB et le bien-être des pays membres, rappelle le Policy paper.

Avec MAP

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