14,3 millions de personnes ont bénéficié du programme de réduction des disparités spatiales et sociales 2017-2023

Le développement rural, essentiel à la croissance économique et à la justice sociale, occupe une place clé dans la stratégie du ministère de l’Agriculture. Le Programme de Réduction des Disparités Spatiales et Sociales 2017-2023, soutenu par un budget de 50 milliards de dirhams, a permis d’améliorer l’accès à l’eau, à l’électricité, à la santé et à l’éducation, réduisant ainsi les inégalités territoriales.

Le développement rural, moteur fondamental de la croissance économique et de la justice sociale, occupe une position stratégique au sein de la politique gouvernementale dirigée par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, conformément au décret n° 2-12-33 du 7 mars 2012. À ce titre, le Programme de Réduction des Disparités Spatiales et Sociales 2017-2023 lancé par le ministère a déjà permis de réaliser des progrès significatifs, tels que la construction de 861 infrastructures sanitaires, l’installation de 678 systèmes d’approvisionnement en eau, l’électrification de 1.103 douars, et l’entretien de 20.454 km de routes rurales.

Le ministère de l’Agriculture, sous l’impulsion de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, a mis en place, en 2015, une stratégie nationale de développement des zones rurales et montagneuses. Cette stratégie vise à réduire les inégalités sociales et territoriales, avec pour objectif d’offrir des opportunités de développement et d’amélioration des conditions de vie à toutes les populations, indépendamment de leur lieu de résidence. La stratégie est inspirée du discours du Trône prononcé par le Souverain le 30 juillet 2015, un discours qui a insufflé une nouvelle dynamique au gouvernement. Comme l’a souligné le ministre Ahmed El Bouari, ce discours a permis de lancer un programme ambitieux et cohérent, visant à réduire les inégalités territoriales en garantissant l’accès des populations rurales à des infrastructures de base et en leur offrant de nouvelles perspectives économiques.

Pour garantir l’efficacité du programme, un plan d’action a été mis en œuvre, reposant sur une forte collaboration entre les différents ministères et institutions concernées. Ce plan vise à financer de manière efficace les projets d’infrastructure dans les territoires les plus reculés, en assurant une exécution rigoureuse des travaux et en respectant un calendrier précis. Le budget alloué à ce programme est de 50 milliards de dirhams pour la période 2017-2023, un investissement important pour soutenir le développement rural. L’objectif principal est de lever l’isolement des populations rurales, notamment à travers la rénovation des routes et des pistes, tout en améliorant l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la santé et à l’éducation, des secteurs essentiels pour le bien-être des habitants.

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Dans le cadre de cette stratégie, le ministère a mis en place un système de suivi et d’évaluation, permettant d’intégrer les disparités territoriales dans la planification régionale. En s’appuyant sur des mécanismes de suivi et des partenariats avec les élus locaux, les services déconcentrés et les acteurs régionaux, le programme garantit une évaluation précise des résultats obtenus et une réorientation rapide des priorités en fonction des besoins réels des territoires. Ainsi, 19 indicateurs ont été définis pour mesurer l’impact des projets menés, ce qui permet d’adapter les interventions et de s’assurer que les efforts sont déployés là où ils sont les plus nécessaires.

L’identification des conditions initiales dans chaque région et la définition des acteurs clés impliqués dans la mise en œuvre des projets sont des étapes cruciales pour la réussite de ce programme. En parallèle, une hiérarchisation des priorités stratégiques est établie afin de concentrer les efforts là où l’impact sera le plus significatif. Ce processus permet également d’assurer la continuité des interventions tout au long de la période de mise en œuvre, garantissant ainsi la pérennité des résultats. La mise en place d’un cadre organisationnel robuste a été essentielle pour soutenir cette architecture institutionnelle, en rassemblant les acteurs nationaux, régionaux et locaux autour des mêmes objectifs.

Le ministère a également créé des structures de gouvernance adaptées pour piloter ce programme. La commission ministérielle permanente pour le développement rural et des zones montagneuses, composée des ministres concernés, ainsi que la commission nationale de développement rural et des zones montagneuses, réunissant les secrétaires généraux des ministères ou leurs représentants, sont chargées de superviser la mise en œuvre des projets. Ces commissions ont pour rôle de guider les commissions régionales et thématiques, qui sont responsables de la mise en œuvre concrète des actions au niveau local, en étroite collaboration avec les acteurs locaux, tels que les walis et les présidents des conseils régionaux.

Les commissions régionales pour le développement rural et des zones montagneuses assurent un suivi rigoureux des projets sur le terrain, en partenariat avec les services déconcentrés et les acteurs locaux. Elles jouent un rôle clé dans la coordination et l’évaluation des actions entreprises, et veillent à ce que les projets répondent aux besoins spécifiques des populations rurales. La direction centrale du ministère de l’Agriculture, notamment à travers la Direction du Développement Rural et des Zones Montagneuses, ainsi que ses services déconcentrés dans les régions, pilotent ce grand chantier du développement rural.

Les réalisations clés du Programme de Réduction des Disparités Spatiales et Sociales

Pour atteindre les objectifs du Programme de Réduction des Disparités Spatiales et Sociales, plusieurs réalisations notables ont été effectuées en faveur de 14,3 millions de personnes vivant en milieu rural. Ces projets couvrent 1.245 collectivités territoriales, 140 communes disposant de centres ruraux et 91 communes urbaines. Ces réalisations sont significatives, car elles ont directement amélioré les conditions de vie des populations rurales, tout en renforçant la cohésion sociale à travers l’accès à des services de base de qualité.

Dans le domaine de la santé, ce programme a permis la construction, l’extension et la rénovation de 861 infrastructures sanitaires. De plus, 1.489 véhicules, comprenant des ambulances et des unités mobiles, ont été acquis pour faciliter l’accès aux soins dans les zones isolées, accompagnés de matériel médical essentiel. L’approvisionnement en eau potable a également été renforcé grâce à l’installation de 678 systèmes d’approvisionnement en eau et à l’extension du réseau sur 1.092 km, permettant à 29.965 foyers d’accéder à l’eau potable, tout en installant des fontaines publiques pour desservir les communautés rurales.

En matière d’électrification, 1.103 douars ont été électrifiés, et 1.052 km de réseaux électriques ont été installés, permettant d’améliorer considérablement les conditions de vie des populations rurales, notamment en offrant un meilleur éclairage et un accès à l’énergie pour les foyers et les entreprises. Dans le secteur de l’éducation, 3.242 projets de construction, d’extension et de rénovation d’établissements scolaires ont été réalisés, accompagnés de l’acquisition de 1.530 bus scolaires et d’équipements pédagogiques pour les élèves.

En termes d’infrastructures routières, 20.454 km de routes ont été construites et entretenues, avec 195 ouvrages d’art érigés ou rénovés. Ces améliorations ont facilité l’accès aux zones rurales, tout en réduisant l’isolement géographique des populations.

En conclusion, le ministre de l’Agriculture a affirmé que le Programme de Réduction des Disparités Spatiales et Sociales a largement atteint ses objectifs en matière de ciblage spatial, contribuant à combler les disparités entre les régions visées. Cependant, le travail ne s’arrête pas là : les efforts se poursuivent pour réduire encore davantage les inégalités territoriales et pour garantir un développement harmonieux, conforme au modèle de développement souhaité par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce programme représente un véritable levier pour le développement durable des zones rurales et montagneuses du Maroc.

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