16 mai 2003, une date à ne pas oublier !

Il   y  a 13 ans déjà, Casablanca a été secouée par des actes terroristes qui ont engendré 41 morts. Retour sur ces actes tragiques et comment le Royaume a pu lutter contre le terrorisme.

Le 16 mai 2003, le Maroc  apprenait la naissance de Moulay El Hassan, premier enfant du couple royal. Partout, les autorités préparaient les réjouissances. Puis, à la nuit tombante, du 16 mai 2003,  quatorze terroristes ont lancé des attaques suicides sur différents hôtels, restaurants et centres communautaires de Casablanca. Elles sont principalement dirigées contre des propriétés juives. Leurs auteurs sont des jeunes provenant du bidonville de Sidi Moumen, à Casablanca, et sont membres de Salafia, un groupe  terroriste affilié à Al-Qaïda. L’attentat le plus sanglant survient dans le restaurant Casa de Espana, où plusieurs clients soupent ou jouent au bingo. Il fait vingt morts. En tout, douze des quatorze terroristes sont tués ainsi que trente-trois autres personnes, dont huit Européens.

C’était la première fois que le Royaume fait face à des attentats-suicides.  Quelques jours après ce drame, le roi déclare la guerre contre les réseaux terroristes.

Le 28 mai de la même année, le Maroc adopte une nouvelle loi anti-terroriste doublée d’une stratégie sécuritaire.  En effet, le 14 avril 2007, le pays a empêché deux kamikazes qui allaient se faire exploser au centre culturel américain à Casablanca.  Depuis, le Royaume renforce sa lutte contre le terrorisme,  en créant une nouvelle structure, le 20 mars  2015,  le Bureau centre des investigations judiciaires  (BCIJ).  Ce bureau  est chargé de la lutte contre les cellules terroristes, les enlèvements, la contrebande d’armes et le grand banditisme.

Les autorités marocaines ont pu avorter, grâce à ce bureau, une série d’attentats. Le dernier remonte à vendredi 13 mai 2016, où un ressortissant tchadien, affilé à l’Etat islamique, est suspecté d’avoir voulu former des cellules dormantes regroupant des Marocains et des Algériens en vue de cibler des missions diplomatiques occidentales et des sites touristiques. Selon le Bureau centre des investigations judiciaires, cet attentat allait causer d’énormes dégâts humains et matériels comme ce fut le cas, il y a 13 ans.

Entre 2002 et 2015, 132 structures terroristes ont été démantelées par le pays et 119 attentats à l’explosif avortés.

Ainsi,  le Royaume commémore les attentats qui ont ensanglanté divers sites de la métropole.  Dans ce cadre le mouvement «  16 mai, nous n’oublions pas » a commémoré, lundi 16 mai, à 18 heures sur la Place Mohammed V à Casablanca, ce souvenir tant douloureux  avec la présence de diverses associations.

«  On ne doit jamais oublier cette date, nous devons se mobiliser pour lutter contre cette  barbarie qui a redoublé. C’est de notre devoir d’expliquer à notre jeunesse le terrorisme », nous confie Ahmed Ghayat Président de Marocains Pluriels.

« Parmi les outils de prévention, outre l’éducation, une vie  digne, l’accès à la culture  et l’offre de perspectives. Tout un travail de dialogue, de pédagogie, de sensibilisation doit être entrepris », ajoute le Président de Marocains pluriels.

Notons que parallèlement à l’action sécuritaire, le Royaume a lancé un programme national, en 2006, initié par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques,  sous la conduite du Roi Mohammed VI visant à former des mourchidines et des morchidates pour éduquer aux valeurs d’un Islam modéré et tolérant.

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