Les 2 minutes : « Le Maroc bientôt doté de son satellite espion , The Moroccan EOSat1»
L’information provient de France Info, et c’est le site « Les 2 minutes » qui la rapporte. Elle tombe à point nommé et nous informe que ce sera le 8 novembre prochain, qu’une fusée Vega lancera depuis Kourou le Moroccan EOSat1.
Un beau bébé d’une tonne, capable d’observer une bande de terre large de 800kms de large en haute résolution, c’est à dire à 70cm près.
Le contrat a été conclu en 2013 avec la France de François Hollande, dans le plus grand secret. Il a coûté au royaume chérifien la bagatelle de 500 millions d’euros et sera placé en orbite à 695km d’altitude. Bref, un véritable bijou de technologie.
Il sera piloté directement depuis le Maroc, depuis une salle d’opérations spatiales installée non loin de l’aéroport de Rabat. Mais surtout, le Maroc devient ainsi le troisième pays africain à disposer d’un satellite espion, après l’Egypte et l’Afrique du Sud.
Que vont observer les Marocains ? Eh bien, c’est là le problème : le Maroc a deux ennemis et un ami trop pressant. Ses deux ennemis sont l’Algérie et les Sahraouis. Avec ce satellite, ils pourront tout savoir des positions de l’armée algérienne et de celles des mercenaires du polisario.
Cette perspective rend fous les dirigeants algériens qui, jusqu’à présent, disposaient d’un avantage numérique sur le terrain. Quant à l’ami trop pressant, il s’agit de l’Espagne : et là aussi, les Espagnols ne sont pas du tout, mais alors pas du tout contents et rassurés.
L’Espagne est le seul pays européen à encore disposer de territoires en Afrique, en l’occurrence au Maroc : les enclaves de Ceuta et Melilla, deux villes garnison au nord du Maroc. Mais aussi d’un chapelet d’îles et de pignons rocheux collés à la rive marocaine.
Et l’Espagne de son côté, n’a pas ces moyens d’observations. Elle a bien des parts dans les satellites espions français Helios, mais pas plus de 2,5%. Autrement dit, elle peut utiliser 2,5% du temps spatial de ce satellite. Or quand ils en ont eu besoin, la France a fait la fine bouche.
C’était en 2002, a propos d’un îlot espagnol appelé Perejil occupé quelques jours par le Maroc. Impossible d’avoir des images satellites pour « raisons techniques » ont répondu les Français. Alors que le Maroc, lui, aura son satellite 100% du temps.
Les Espagnols sont verts de rage. Avant de pouvoir disposer des mêmes avantages, l’armée espagnole devra attendre plusieurs années. Pendant ce temps, l’ami et l’allié marocain pourra les espionner, grâce à la France, en toute liberté.