Les risques macroéconomiques à un niveau modéré, selon BAM
Les risques macroéconomiques se sont globalement situés à un niveau modéré, selon Bank Al Maghrib (BAM) qui estime que le risque émanant de la position extérieure demeure limité avec des réserves internationales nettes assurant une couverture de plus de six mois d’importations de biens et services.
Sur le plan intérieur, l’économie nationale a été affectée en 2016 par la contre-performance du secteur agricole et l’atonie persistante des activités non agricoles, fait remarquer BAM dans un communiqué publié à l’issue de la 5è réunion du Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), tenue récemment.
Au niveau des perspectives macroéconomiques, l’évolution reste, selon BAM, favorable en lien avec le raffermissement attendu de l’activité économique mondiale et l’accélération prévue en 2017 de la croissance nationale tirée, principalement, par le rebond du secteur agricole et la reprise progressive des activités non agricoles. Parallèlement, le déficit du compte courant et le déficit budgétaire devraient s’atténuer d’ici 2018, estime BAM.
Selon la même source, le crédit bancaire aux entreprises non financières a renoué avec la croissance après une contraction constatée en 2015. Toutefois, le taux des créances en souffrance a enregistré une nouvelle hausse liée à certains secteurs en difficulté.
Par ailleurs, les délais de paiement des créances inter-entreprises se sont de nouveau allongés, en particulier, pour les TPME et pour certains secteurs d’activité, sur la base d’une étude réalisée par Bank Al-Maghrib, portant sur un échantillon de près de 14.000 entreprises non financières privées et publiques.
La mise en œuvre rapide de la réforme du cadre législatif et réglementaire relatif aux délais de paiement, finalisée au deuxième semestre 2016, devrait contribuer à l’atténuation de cette situation, estime la banque centrale.
Les bilans bancaires ont été affectés par les effets de la conjoncture économique nationale. Les banques ont ainsi connu une baisse de leurs marges d’intérêt, conjuguée à une nouvelle hausse du risque de crédit sur leurs opérations réalisées au Maroc. Leurs activités bancaires opérées à l’étranger ont, pour leur part, enregistré de bonnes performances, indique le communiqué.
Au global, les banques continuent de disposer d’un bon niveau de capitalisation. Le cadre prudentiel est, par ailleurs, en cours de renforcement à l’effet de consolider la résilience du secteur.
Lors de cette réunion du CCSRS, le Comité a procédé à l’approbation du rapport sur la stabilité financière relatif à l’exercice 2016 et à l’analyse de la cartographie des risques du système financier ainsi qu’à l’examen de l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière au titre de la période 2016-2018.