2e Symposium économique africain : Le PCNS présente son rapport annuel sur l’économie de l’Afrique 2024
Le « rapport annuel sur l’économie de l’Afrique 2024 » du Policy Center for the New South (PCNS) a été présenté, vendredi à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Rabat, dans le cadre des travaux de la 2e édition du Symposium économique africain (AES).
Élaborée sous la direction du chercheur principal au PCNS, Larabi Jaïdi, cette édition du rapport réunit des contributions d’une pléiade de chercheurs, praticiens du développement et acteurs de premier plan pour explorer les défis complexes auxquels le continent est confronté ainsi que les opportunités qui se présentent. Lors d’une présentation de cedit rapport, les experts ont discuté des conclusions clés et des recommandations visant à façonner des stratégies économiques durables pour le continent.
Le consensus général parmi les intervenants était la nécessité de politiques de croissance inclusives, de coopération régionale et d’investissements ciblés pour répondre aux défis socio-économiques et libérer le potentiel de l’Afrique.
Ainsi, le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui, a mis en avant l’importance de favoriser la diversification économique et la résilience, vers des économies plus prospères à travers le continent africain.
Le rapport a été conçu pour apporter une valeur ajoutée en répondant à des questions essentielles sur l’identité et les défis des économies africaines, a-t-il dit, ajoutant que la diversité des publications présentes dans ce rapport reflète les différentes perspectives et analyses nécessaires pour une compréhension approfondie et nuancée des économies africaines.
« Ce rapport est consacré au thème de la finance, qui a également été le thème de l’AES de cette année. Chaque année, le rapport aborde un thème central pertinent pour la compréhension et l’analyse des économies africaines », a-t-il relevé, soulignant l’importance des agendas de développement durable et de la promotion des partenariats qui favorisent une croissance économique équitable et une résilience à travers l’Afrique.
Pour sa part, M. Jaïdi, a évoqué l’impact de l’intégration régionale sur la stabilité économique en Afrique, ainsi que les avantages potentiels d’une coopération économique plus profonde entre les pays africains, et l’importance du développement des infrastructures et des initiatives de facilitation du commerce.
Ce rapport annuel permet de faire le point sur la conjoncture économique du continent et d’aborder les grandes questions économiques figurant à l’agenda de l’Union africaine, tout en se penchant sur des enjeux tels que la stabilité macroéconomique, l’inflation et son impact sur le pouvoir d’achat des citoyens, les systèmes de taux de change, et la gestion des finances publiques à travers les pays africains, a affirmé M. Jaïdi.
Le rapport traite également de l’évolution des communautés économiques régionales africaines, examine les progrès annuels réalisés en matière d’intégration économique et met en perspective les avancées de ces communautés.
« Chaque année, un thème central est choisi pour analyser les différents niveaux d’évolution des économies africaines. Cette année, le thème de la finance a été retenu en raison des grands défis financiers auxquels le continent est confronté, notamment l’impact du système financier international, les besoins en infrastructures, la transformation vers une économie verte et la gestion numérique », a-t-il dit.
Et de poursuivre que le rapport explore la mobilisation des ressources financières nécessaires pour faire face à ces défis, et s’interroge sur les sources potentielles de financement, qu’elles soient internationales ou internes, sur le rôle du système bancaire africain dans la transformation économique du continent, ainsi que sur la question de l’implication des technologies financières nouvelles, telles que les crypto-monnaies et les monnaies numériques des banques centrales.
Ces technologies peuvent déstabiliser le continent tout en offrant de nouvelles opportunités pour l’inclusion financière et la collecte de l’épargne, estime le chercheur.
Le rapport bénéficie de la contribution de plus de 24 chercheurs, dont une grande partie provient de diverses régions de l’Afrique, enrichissant ainsi le débat et permettant une narrative économique véritablement africaine pour les Africains.
La 2e édition du Symposium économique africain axée sur le thème « Favoriser la transformation économique de l’Afrique par des financements innovants », s’est tenue les 11 et 12 juillet. Cette rencontre visait à explorer les défis émergents de la gestion macroéconomique et à mettre un accent particulier sur la promotion de la transformation économique en Afrique.
Les perspectives variées des intervenants ont mis en lumière la complexité de la finance internationale tout en soulignant le potentiel transformateur des investissements alignés sur les priorités de développement de l’Afrique et guidés par les principes d’équité, de transparence et de durabilité.
Avec MAP