Conférence de l’UPA à Ouagadougou: conscience des changements climatiques
Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a affirmé que l’Afrique a véritablement pris conscience de l’impact et des répercussions des changements climatiques et est donc appelée, plus que jamais, à entreprendre les mesures adéquates et judicieuses pour y faire face avant qu’il ne soit trop tard.
« Après la prise de conscience des dirigeants africains de l’impact et des répercussions des changements climatiques, nous sommes persuadés, voire profondément convaincus, que nous allons jouer un rôle d’avant-garde dans ce sens », a souligné M. El Malki, dans un entretien accordé à la MAP, en marge de la 40ème session de l’Union parlementaire africaine (UPA), dont les travaux se sont déroulés, jeudi et vendredi derniers, dans la capitale burkinabè, Ouagadougou.
« Nous estimons également que l’Afrique est désormais le continent le plus affecté par ces dysfonctionnements climatiques, d’autant plus que cette vaste partie du globe n’est pas responsable du réchauffement de la planète et ne dégage que 5% seulement des gaz à effet de serre au niveau mondial », a indiqué M. El Malki, qui a conduit une importante délégation à cette Assemblée continentale qui comprenait des membres des deux Chambres du Parlement marocain. Il a, en outre, fait savoir que l’aide et l’assistance portées à l’Afrique pour lui permettre de relever les défis pressants des changements climatiques « ne relèvent nullement d’un acte de charité, mais plutôt d’un facteur d’équilibre écologique sur le plan planétaire ».
Evoquant la 40ème session de l’UPA, le président de la Chambre des représentants l’a qualifiée de « très importante », dans la mesure où, a-t-il relevé, l’Afrique est confrontée à des défis majeurs et à de grands enjeux auxquels le continent est appelé à faire face. D’autant plus que le choix des thèmes porte sur le statut et les positions des Etats membres de l’UPA en relation avec les changements climatiques et leur impact et répercussions sur l’agriculture, a-t-il ajouté.
Tout un chacun est conscient de l’importance cruciale de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaires, a signalé M. El Malki, rappelant que la COP22 (Conférence des Etats partis à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), qui s’était déroulée en novembre dernier à Marrakech, avait été une opportunité idoine et appropriée ayant engagé une réflexion sur les actions à entreprendre dans ce domaine en particulier, grâce à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, qui avait pu réunir un grand nombre de chefs d’Etat, de gouvernement et de délégations dans la cité ocre. L’un des choix stratégiques entériné par l’ensemble des participants était le principe d’adaptation de l’agriculture africaine afin que ce domaine vital puisse faire face aux changements climatiques, en insistant, de manière particulière, sur la mise en œuvre du Fonds de développement vert à travers une dotation importante qui peut être concrétisée à la faveur d’une coopération internationale agissante, a noté M. El Malki, précisant que le montant de ce Fonds est estimé à 100 milliards de dollars.
Il a, d’autre part, souligné que la prise de conscience est un acte important, en ce sens que les Parlements internationaux, nationaux, continentaux et régionaux sont appelés à jouer un rôle très important à cet égard. « Nous souhaitons que cette session puisse, dans le domaine du climat en particulier, constituer le prolongement de la réunion de consultation que le Parlement marocain avait initié à la fin du mois d’octobre dernier et qui avait été couronnée par l’adoption de la « Déclaration de Rabat », dans la perspective de mieux participer, en tant que Parlement africain, à la COP23 qui s’est déroulée, récemment à Bonn, en Allemagne.