Le programme gouvernemental propose une stratégie nationale pour encourager l’intégration du secteur informel dans le tissu économique
Le programme gouvernemental propose l’adoption et la mise en œuvre d’une stratégie nationale afin d’encourager l’intégration du secteur informel dans le tissu économique national dans le cadre d’un partenariat avec les secteurs publics et privé, a affirmé, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, M. Saâd Eddine El Otmani.
Intervenant à la Chambre des représentants dans le cadre de la séance mensuelle consacrée aux questions orales, M. El Otmani, a précisé que cette stratégie repose sur le bilan positif de l’initiative visant à encourager l’adhésion au « Système de l’auto-entrepreneur » et prend en considération les dimensions économique et sociale, rappelant à cette occasion, qu’il sera procédé à l’accompagnement du passage de 100.000 auto-entrepreneurs au secteur formel au cours des quatre prochaines années.
Dans le cadre de la structuration de ce secteur, le gouvernement précédent a créé un système spécial de l’auto-entrepreneur qui comprend des facilitations et des mesures incitatives afin d’aider les jeunes à créer des entreprises, faciliter leur accès au marché du travail et encourager l’intégration du secteur informel dans le tissu économique formel en vue de bénéficier des avantages sociaux et fiscaux et accéder aux financements, a-t-il rappelé, notant que 30.000 auto-entreprises ont été créées depuis le lancement effectif de ce système en janvier 2016.
Pour renforcer ces réalisations, M. El Otmani a relevé que le gouvernement est conscient du caractère complexe du secteur informel, où s’entremêle une multitude de facteurs, dont ceux liés à la réforme fiscale, à l’accès au financement et à la politique commerciale.
Selon la vision du gouvernement, la résorption du secteur informel ne peut être réalisée à travers des mesures fiscales, dont l’impact risque de ne pas être signifiant, a-t-il relevé, expliquant que cette démarche doit être prise en compte dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie nationale afin d’augmenter la productivité globale, à travers notamment l’amélioration du climat d’affaires, la réforme du code du travail, la facilitation de l’accès au financement, l’amélioration du système d’information dédié aux crédits et l’incitation des jeunes à créer des auto-entreprises.