42ème anniversaire de la Marche Verte: l’occasion de se remémorer une épopée nationale glorieuse
La célébration du 42ème anniversaire de la Marche Verte est l’occasion de se remémorer une épopée nationale glorieuse et un épisode historique grandiose vers l’achèvement de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, a affirmé, vendredi à Rabat, le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération (HCAR), M. Mustapha El Ktiri.
Dans un entretien à la MAP, M. El Ktiri a qualifié la Marche Verte d’un des exploits les plus marquants de l’histoire du pays et d’événement majeur dont le coup d’envoi a été donné par son initiateur Feu SM Hassan II le 6 novembre 1975, avec la participation de 350.000 volontaires, hommes et femmes, en provenance des quatre coins du Maroc, et de délégations issues de pays frères et amis. La Marche Verte, a-t-il souligné, a constitué un véritable « pèlerinage militant » en direction des provinces du Sud, qui étaient sous le joug de la colonisation espagnole, ajoutant que devant la déferlante de Marocains munis du Saint Coran et du drapeau national, les autorités espagnoles n’ont eu d’autre choix que de s’incliner face à la volonté du Roi et du peuple de parachever l’intégrité territoriale nationale et de mettre fin à l’occupation des provinces du Sud.
M. El Ktiri a fait observer que la Marche Verte est « un événement historique qui s’est emparé de l’attention du monde et a suscité de grands échos« , notant que cette épopée reflète la détermination, la volonté et la foi des Marocains, ainsi que leur mobilisation entière et indivisible en faveur de la récupération de leurs terres. Le Haut-commissaire a ainsi rappelé l’organisation maîtrisée et la discipline des volontaires qui ont fait preuve d’un sentiment civique valeureux, en scandant des slogans pacifiques appelant à la fin d’une occupation qui a duré longtemps, indiquant que la Marche Verte s’était soldée par le recouvrement des provinces du Sud le 28 février 1976 lorsque le drapeau national fut hissé pour la première fois à Laâyoune. Cette étape glorieuse a été suivie par la récupération de la province de Oued-Eddahab le 4 août 1979, a-t-il ajouté.
Le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération (HCAR) veille à célébrer l’anniversaire de la Marche Verte, à l’instar d’autres épopées nationales, dans tous les coins du Royaume et ce, dans le cadre de la préservation de l’histoire nationale et de sa promotion auprès des générations montantes en tant que pilier du capital immatériel qui distingue le Royaume, a-t-il fait savoir.
M. El Ktiri a fait observer, dans ce sens, que le Haut-commissariat tient à commémorer les anniversaires nationaux à travers l’organisation de festivals, de meetings et de conférences en vue de faire connaitre la mémoire du Royaume et celle qu’il partage avec des pays frères et amis, soulignant que cette mémoire est une pierre dans l’édifice militant et le patrimoine du pays qu’il faut sauvegarder et transmettre aux nouvelles générations.
La célébration de telles épopées nationales est également l’occasion de souligner la nécessité de préserver les valeurs de notre pays et de les inculquer aux générations montantes en vue de renforcer leur sentiment de patriotisme, d’appartenance nationale et d’identité marocaine, a-t-il ajouté.
Il a affirmé, à cet égard, que le Haut-commissariat œuvre à la préservation de la mémoire nationale et au renforcement de la recherche historique, de l’archivage et de la documentation, précisant que le HCAR émet entre 25 et 30 publications ayant trait à l’histoire du Royaume en partenariat avec les universités marocaines et les chercheurs, tout en veillant à publier les thèses doctorales, outre son action continue pour compléter l’Encyclopédie du mouvement national qui en est désormais à son 18ème tome.
De même, M. El Ktiri a fait savoir que le HCAR a lancé un programme national d’édification d’espaces commémorant l’histoire de la résistance et de la libération, notant que ces espaces atteindront 75 au 14 novembre courant.
Ces espaces, a-t-il précisé, disposent d’installations éducatives et culturelles, notamment des salles d’exposition des outils ayant servi à l’époque de la lutte nationale, comme des habits, des pièces d’armement et des documents historiques, outre une bibliothèque et des salles de lecture et de formation pour inciter les jeunes à élaborer des petits et moyens projets à même de faciliter leur intégration socio-économique.
La commémoration des différents aspects de l’histoire de la lutte nationale ne doit pas se limiter à revisiter les faits, a fait remarquer le Haut-commissaire, soulignant que c’est l’occasion de consolider les valeurs nationales pour appréhender l’avenir avec un esprit patriotique.