Anniversaire des batailles de J’bel Baddou: Meeting à Errachidia du Haut-commissariat aux anciens résistants
Un meeting a été organisé, vendredi à Errachidia, par le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, à l’occasion de la célébration du 84è anniversaire des batailles de J’bel Baddou.
Dans une allocution de circonstance, le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, Mustapha El-Ktiri, a indiqué que les batailles de Jbel Baddou en 1933 constituent un tournant dans l’histoire du Maroc et un évènement phare dans le processus des luttes héroïques du peuple marocain contre l’occupation française, affirmant que ces batailles illustrent le courage et la bravoure du peuple marocain.
Durant toutes les étapes de la lutte nationale contre l’occupation étrangère, la région de Tafilalet a apporté une contribution majeure à l’épopée de la liberté, de l’indépendance et de l’unité, a affirmé M. El-Ktiri, mettant en exergue l’attachement des populations locales à l’indépendance et à la souveraineté du Royaume et leur refus à toute forme d’intervention coloniale au Maroc.
Depuis le début du 20è siècle, les tribus de la province d’Errachidia ont lutté avec héroïsme et consenti de grands sacrifices pour repousser l’agression étrangère et défendre le pays contre les convoitises coloniales surtout en 1908 après la bataille de Boudnib puis celle d’Ifri en 1914, suivie d’autres affrontements dans la région du Tafilalet et les environs de Goulmima et de Tadighouste, a-t-il dit.
Pour M. El Ktiri, la célébration de l’épopée de la bataille de Jbel Baddou vise notamment à préserver la mémoire nationale et la faire connaître aux générations montantes pour enraciner davantage l’esprit de civisme et de citoyenneté.
Revenant sur le contexte historique de ces événements, M. El-Ktiri a rappelé qu’au début des batailles de Jbel Baddou, le général Huré, qui avait fait appel à cinq généraux et à trois régions militaires, a pris la décision d’assiéger les moudjahidines, une initiative qui s’est avérée inopérante après quelques jours, tellement la contre-attaque était tenace.
Les exactions de l’armée française, qui cherchait à mater le soulèvement des fils de la région et à les acculer à la capitulation, n’ont fait que renforcer la détermination des moujahidines qui ont résisté et se sont réfugiés à Jbel Baddou malgré les conditions climatiques difficiles, a-t-il enchainé.
M. El-Ktiri a, par ailleurs, relevé l’importance des espaces de la mémoire historique de la résistance et de libération, faisant observer dans ce sens que ces espaces visent particulièrement à préserver la mémoire nationale de la résistance, à consacrer ses valeurs et permettre aux futures générations de prendre connaissance de ce patrimoine dédié à tous ceux qui se sont sacrifiés pour la liberté et la dignité.
Pour sa part, le Wali de la région Draâ-Tafilalet, gouverneur de la province d’Errachidia, Mohamed Benribag, a souligné que la commémoration de cette page rayonnante de l’histoire du Maroc est l’occasion de se remémorer les moments forts d’une grande épopée, celle des batailles de Jbel Baddou.
La célébration de cet événement important permet également de se rappeler les grands sacrifices consentis par les populations de Drâa-Tafilalet pour la liberté et l’indépendance du Royaume.
Ces batailles menées en août 1933 illustrent le courage, la bravoure et l’héroïsme des moujahidines qui ont farouchement résisté aux colonisateurs, a rappelé le Wali de la région, notant que la célébration de cet anniversaire par les habitants de Tafilalet illustre la parfaite symbiose qui unit le peuple marocain et le Glorieux Trône Alaouite sous la conduite sage et éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Lors de cette rencontre, un hommage posthume a été rendu à un groupe d’anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération en reconnaissance aux sacrifices consentis au service de l’indépendance du pays.
Des prières ont été également élevées à cette occasion pour le repos de l’âme de feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II.