436 millions entreprises seraient menacées de faillite
Selon le troisième rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), quelque 436 millions entreprises, à travers le monde, sont confrontées à des risques de faillite. Il s’agit selon le rapport, de la pire crise mondiale connue depuis la seconde guerre mondiale. Une situation engendrée notamment par les mesures prises par les Etats pour endiguer la pandémie, qui causent des perturbations dans les économies et les marchés du travail.
Les activités de commerce sont les plus impactées
« Si l’on additionne les employeurs et les travailleurs indépendants« , quelque 436 millions entreprises sont confrontées « à des risques élevés de perturbation« . Les plus touchées à l’échelle mondiale, seraient les entreprises spécialisées dans le commerce de gros et de détail, avec un total de 232 millions. Le rapport fait ensuite état de 111 millions entreprises dans l’industrie manufacturière, 51 millions dans l’hôtellerie et la restauration et 42 millions dans l’immobilier et les autres activités commerciales.
L’impact est moyen sur les activités de construction, d’assurances et financières, moyen-faible pour les activités d’agriculture et de pêche, et faible pour les secteurs de l’administration publique, de l’éducation et des services publiques.
Selon ce même rapport, ce sont près de 1.6 milliards de travailleurs de l’économie informelle qui ont été considérablement affectés par les mesures de confinement, sur un total estimé de 2 milliards de personnes exerçant dans l’informel. La baisse la plus forte est attendue en Afrique et en Amérique Latine. En effet, dans les pays à faible revenu, 68% seraient fortement affectés, dans les pays à revenu intermédiaire-inférieur, ils représenteraient 80% contre 15% seulement dans les pays à revenu élevé. Le rapport indique également qu’en Afrique, le revenu médian s’élevait à 518 dollars, passant à une moyenne de 96 dollars au cours du premier mois de la crise.
Réouverture et reprise
Alors que dans la deuxième édition du rapport, on constatait que 81% des travailleurs vivaient dans des pays où le confinement était imposé ou recommandé, cette proportion a diminué à 68%. Une diminution due à la réouverture de certains lieux de travail en Chine notamment, début avril.
L’OIT dévoile enfin une série de recommandations pour la reprise à travers quatre axes qui sont : la stimulation de l’économie et de l’emploi, le soutien des entreprises, des emplois et des revenus, la protection des travailleurs sur le lieu du travail, et la recherche de solution à travers le dialogue social.