La rencontre de Lisbonne ne relève pas d’un processus de négociations, mais pour discuter de l’évolution du dossier du Sahara marocain
La rencontre mardi à Lisbonne d’une délégation marocaine avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, M. Horst Kohler, ne relève pas d’un processus de négociations, mais il s’agit d’une prise de contact pour discuter de l’évolution du dossier du Sahara marocain, a indiqué, jeudi, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi.
Cette rencontre a permis tout d’abord de revenir sur les racines de ce conflit artificiel en remontant aux années 70 et rappelant les conditions de naissance de ce différend régional et de ses dimensions juridiques, politiques et géostratégiques, a précisé M. El Khalfi lors du point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement. Le contact de Lisbonne a été aussi une occasion de rappeler l’effort « distingué » déployé au niveau national, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, aussi bien en ce qui concerne le modèle de développement régional, la régionalisation avancée et la proposition d’autonomie présentée par le Royaume, a relevé M. El Khalfi, rappelant que la délégation marocaine a détaillé à cette occasion le plan d’autonomie, son contenu « très riche » et ses fondements et bases juridiques « très solides ».
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Le porte-parole du gouvernement a fait savoir également que le coût du Non-Maghreb a été évoqué lors de cette rencontre, qui s’est déroulée dans un « climat de clarté et de franchise« . M. El Khalfi a par ailleurs souligné que tous ces éléments ont été abordés dans le cadre des fondamentaux de la position nationale tels que soulignés dans le discours de SM le Roi Mohammed VI, à l’occasion de la commémoration du 42ème anniversaire de la Marche verte, le 6 novembre 2017, où le Souverain avait mis l’accent sur les quatre fondamentaux qui guident la position marocaine à savoir: « Premièrement : aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara; Deuxièmement (..) Il appartient aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif ;Troisièmement : (..) l’organe onusien est la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement ; et Quatrièmement : le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes ».