57 pc des Marocains préfèrent vivre dans le cadre de la copropriété
La secrétaire d’État chargée de l’Habitat, Fatna Lkhiyel a indiqué, jeudi à Rabat, que plus de 57 pc des Marocains préfèrent vivre dans le cadre de la copropriété, suivant une étude réalisée par le ministère de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville.
Intervenant lors d’une conférence organisée par le secrétariat général du Conseil national de l’habitat, sous le thème « Habitat en copropriété au Maroc: espace, vécu et liens sociaux« , Mme Lkhiyel a affirmé que sur la base de cette étude et en étroite concertation avec les professionnels, le ministère a œuvré à l’élaboration du cadre juridique nécessaire pour l’habitat dans le cadre de la copropriété.
Elle a noté que cette conférence a pour but d’étudier ce mode d’habitat, en vue d’identifier le rôle que le ministère pourra jouer en termes de préparation de l’espace, d’accompagnement juridique et d’amélioration de cette copropriété, en coopération avec tous les acteurs.
De son côté, le secrétaire générale du Conseil national de l’habitat, Mohamed Kassou Ouali a mis en avant le choix du thème de cette conférence, qui a pour objectif l’étude des interactions sociales occasionnées par ce type d’habitat, en termes d’adaptation au vivre-ensemble, d’aptitude à la cohabitation et à la gestion des espaces communs.
Avec l’accroissement de la demande de copropriété dans différentes villes et agglomérations du Maroc, il est opportun d’évaluer dans quelle mesure la législation contribue à l’amélioration du paysage urbain du Royaume et à la consécration d’une culture de la cohabitation, ce qui nécessite une étude du sujet à travers les aspects sociologique, culturel, technique et juridique, a-t-il ajouté.
De son côté, le professeur à l’Institut national d’aménagement et d’urbanisme (INAU), Mohamed El Ouagari a abordé le thème de la « copropriété immobilière entre droit et pratique », notant que la réglementation juridique de la copropriété se développait progressivement, surtout ces dernières années.
La législation relative à la copropriété est récente au Maroc, explique le professeur, ajoutant que l’article 126 du Dahir du 2 juin 1915 est le premier texte législatif à réglementer la copropriété des immeubles divisés par appartements.
Cette conférence, qui s’inscrit dans le cadre du cycle « Les jeudi de l’habitat », a abordé des sujets tels que « La copropriété et les transformations sociales au Maroc » et « De l’habitation vers la cohabitation, et « Quel rôle pour l’architecture? ».
La conférence a connu la participation des représentants des départements ministériels concernés, d’institutions, d’entreprises publiques et privées, d’associations et fédérations professionnelles, d’élus locaux, de professeurs universitaires et de représentants de la société civile.