78% des Palestiniens à Al-Qods vivent en dessous du seuil de pauvreté
L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a indiqué que 78% des Palestiniens dans la ville d’Al Qods (soit 350.000 personnes), dont 84% d’enfants, vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Dans son rapport sur la situation sociale et économique de la Ville Sainte, l’Agence, citant les statistiques annuelles israéliennes, souligne que les Maqdissis souffrent du manque d’horizon en matière d’emploi, d’un système éducatif abandonné et faible et de l’absence d’infrastructures économiques et matérielles.
Le rapport a relevé que les opportunités d’emploi demeurent faibles dans la ville d’Al-Qods, à l’instar des salaires, en comparaison avec d’autres villes, mettant en évidence la crise financière étouffante que connaissent les hôpitaux arabes de la Ville Sainte depuis 2017, et qui s’est aggravée en 2020 avec la propagation de la pandémie de Covid-19, devant la négligence délibérée des autorités israéliennes et l’incapacité de l’autorités palestinienne à les soutenir.
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Ainsi, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif est venue à la rescousse de ces hôpitaux, en leur fournissant des médicaments et du matériel médical et paramédical, afin de les aider à surmonter les conditions difficiles liées à la pandémie de Covid-19, fait-on remarquer.
D’autre part, le rapport s’est concentré sur la crise du logement dans la ville d’Al-Qods, faisant état de 20 démolitions de maisons et de 17 cas d’expulsion et de saisie d’habitations, durant l’année dernière et le début de l’année en cours, en plus des lourdes amendes imposées pour les travaux de démolition et de délivrance des permis de construire.
Le rapport a, également, dénombré la démolition de plus de 18.000 maisons dans la ville d’Al-Qods, de juin 1967 jusqu’à aujourd’hui, sous prétexte de construction sans permis, mettant en exergue l’impossibilité pour les populations arabes chrétiennes et musulmanes d’Al-Qods d’utiliser 87% de leurs terres sous divers prétextes, ce qui représente plus de 63 sur 72 km 2 . Ainsi, plus de 15 colonies et 170.000 unités de logement y ont été installées et habitées par près de 220.000 colons israéliens.
Selon le rapport, le déni des droits des Palestiniens dans la ville d’Al-Qods les a conduit à recourir à la construction sans permis, afin de pouvoir répondre à leurs besoins croissants, estimés à quelque 1.500 logements par an, de même que pour éviter les frais exorbitants des permis de construire dépassant 35.000 dollars américains par appartement résidentiel.
( Avec MAP )