Agadir : Une rencontre examine l’état des lieux de la langue amazighe après la Constitution de 2011
L’état des lieux de la langue amazighe au Maroc et les obstacles qui entravent la mise en œuvre de son caractère officiel, ont été examinés lors d’un colloque national organisé samedi à Agadir.
Cette rencontre, placée sous le thème «L’amazighe après la Constitution de 2011», est organisée par le Centre Achourouk pour la démocratie, les médias et les droits de l’Homme en partenariat avec l’Université Ibn Zohr d’Agadir.
Intervenant à l’ouverture de ce colloque, le ministre de la Justice, président du Centre Achourouk, Mohamed Aujjar, a relevé l’importance de mettre en application, correctement et de manière intégrale, les dispositions de la Constitution, ajoutant que la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe ne doit pas faire l’objet de manœuvres politiciennes qui vont à l’encontre de l’esprit et du contenu de la Loi suprême.
Il a aussi appelé à rompre avec le négativisme et à activer les mécanismes de la démocratie participative incluant l’université, les élites, les institutions et la société civile, de manière à dépasser certaines appréhensions non objectives et mettre au point les meilleures approches pour satisfaire les revendications du mouvement associatif amazighe en ce qui concerne la concrétisation du caractère officiel de cette langue.
→ Lire aussi : La langue et la culture amazighes bientôt plus présentes dans les médias publics
De son côté, le président de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, Omar Halli, a salué la collaboration en cours entre cette université et le Centre Achourouk pour la démocratie, les médias et les droits de l’Homme, ayant permis l’organisation de plusieurs conférences et sessions de formation qui ont rehaussé le niveau d’encadrement des étudiants et ouvert le débat autour de plusieurs questions d’intérêt public.
Ce colloque s’inscrit dans cette dynamique et permet d’échanger les idées et d’enrichir le débat autour de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe selon le texte et l’esprit de la Constitution de 2011, a-t-il indiqué.
Les intervenants lors de cette rencontre ont mis en exergue les acquis réalisés en faveur de la langue et de la culture amazighes, une composante essentielle de l’identité marocaine aux affluents multiples, un processus qui a été couronné par l’officialisation de cette langue dans la Constitution de 2011.
Ils ont aussi pointé du doigt certains obstacles qui empêchent l’accélération de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, notamment la lenteur constatée dans le processus d’adoption de la loi organique portant sur ce sujet.