Sahara marocain : L’Union africaine entre dans les voies de la sagesse et de l’objectivité
Le président honoraire et fondateur du Forum de Crans Montana, Jean-Paul Carteron, s’est félicité de l’absence de toute mention du Sahara marocain dans le rapport final du 32e sommet de l’UA, soulignant que l’Union « entre dans les voies de la sagesse, de l’objectivité et donc de la crédibilité ».
« Il est enfin acquis que le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine, manipulé depuis des années par l’Algérien Smail Chergui, ne pourra plus évoquer le dossier du Sahara. Il était temps car il ne faisait véritablement que cela alors que l’Union Africaine n’a aucune légitimité pour ce faire », souligne M. Carteron dans une tribune adressée à la MAP.
Le président fondateur du forum de Crans Montana s’est attardé, dans ce sens, sur les manœuvres du diplomate algérien qui « a utilisé pendant des années sa position pour conduire une politique partisane sans rapport avec ce que doit être l’action d’une Organisation internationale ».
« Manipulant papier à en-tête et déclarations non autorisées il n’a cessé de jouer un jeu pervers destiné à privilégier ce qui est la grande tristesse de l’Histoire moderne de l’Afrique : la haine implacable, viscérale, systématique et incompréhensible de l’Algérie vis-à-vis du Maroc », poursuit-il.
En effet, enchaîne-t-il, c’est l’Algérie qui organise ce qui, depuis 40 ans, paralyse tout espoir de développement économique et social pour elle-même et toute ambition de paix et de concorde au Maghreb et en Afrique. Elle ne réalise pas qu’elle a tout faux, depuis longtemps, et que c’est elle qui paye le prix de ces gesticulations d’ailleurs très onéreuses pour ses finances.
Et de souligner que le polisario essaye de se légitimer par un groupe bien malheureux de quelques familles tenues en otage dans des camps algériens depuis plus de 40 ans.
→ Lire aussi : Les fonds alloués sous le titre III au Sahara doivent être exécutés “à travers et avec la permission du Maroc”
« Elle sont en fait gardées au chaud, manipulées et utilisées pour tenter de légitimer l’existence d’un ‘Etat’ qui n’existe que dans l’imagination de certains et justifier les revendications de l’Algérie sur la terre marocaine du sud et un pseudo impérialisme d’influence sur le continent», relève M. Carteron.
« A chaque fois qu’on en vient à cette question, l’Algérie prétend n’être qu’un tiers et ne pas être le véritable interlocuteur du problème. Nous avons la preuve du contraire », dit-il, notant qu’en 2015, « Chergui, lors d’une mémorable danse du ventre, a réussi à faire publier urbi et orbi un soi-disant boycott, prétendument décidé à l’unanimité, du Forum de Crans Montana à Dakhla ».
« Pourquoi un pays mobiliserait-il tout son réseau diplomatique pour une cause qui ne le concerne pas ? Car c’est toute l’administration algérienne – et il y en a ! qui- pendant des semaines consacra son énergie à forcer les portes de tout ce que le monde compte de gens importants pour tenter de les dissuader de venir à Dakhla ! », rappelle-t-il.
Tout en rappelant « qu’une conférence c’est le symbole même de la liberté de pensée et de parole », il a relevé qu’en s’attaquant au Forum, le représentant de l’Algérie s’est ridiculisé mais par contre vous m’avez fait une publicité inespérée ! Sans vous, le Forum de Dakhla n’aurait pas bénéficié d’un tel impact international. Et vous avez mis le paquet ».
Alors que le forum s’était parti pour organiser à Dakhla un petit événement d’une centaine de personnes, « vous m’avez tellement aidé que nous nous sommes retrouvés avec plus de… 1300 personnalités de haut niveau, outrées des pressions inacceptables et indécentes qui avaient été faites sur elles. Ces gens sont venus en réaction à votre action indécente », souligne M. Carteron.
Pour le président fondateur du forum de Crans Montana, « il n’y a pas de problème du Sahara. Il faut enfin le dire et cesser de répondre aux provocations lassantes et sans intérêt de ceux qui trouvent dans l’agressivité contre le Maroc un écran de fumée pour dissimuler la misère de leurs propres entreprises ».
Et de conclure : « Le Maroc est, au Maroc, dans ses terres et ce, depuis des lustres. C’est tout. On fabrique au Maroc des avions et des voitures, on y roule dans des TGV. Pourtant le Maroc n’a pas de pétrole… Alors que se passe-t-il pour que du fonds d’une faillite insondable qui résonne dans des citernes systématiquement vides, l’Algérie ne puise son énergie que dans une agressivité stérile vis-à-vis de son voisin florissant et épanoui ? ».