Les pays africains appelés à développer des outils très objectifs pour parer aux épidémies
Les pays africains sont appelés à développer des outils très objectifs d’évaluation de risque permettant à chaque pays de les utiliser à son niveau lorsqu’un problème de santé publique sévit dans le monde, a affirmé, jeudi à Addis-Abeba, le Directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Dr Mohamed Lyoubi.
«Il peut s’agir de la maladie Ebola comme d’autres maladies à transmission aérien», a souligné Dr Mohamed Lyoubi qui prend part à la réunion sur le vaccin et le traitement contre la maladie à virus Ebola, tenue à Addis-Abeba.
«Ces outils et mécanismes vont permettre à chaque pays de les utiliser à son niveau pour savoir s’il est classé à haut risque, à risque moyen ou à faible risque par rapport à un problème de santé publique qui sévit quelque part dans le monde», a ajouté le représentant du ministère de la Santé à cette réunion organisée par le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies, l’Organisation mondiale de la Santé et l’Union africaine.
Intervenant sur l’axe relatif à «la préparation à des épidémies de la maladie à virus Ebola», Dr Mohamed Lyoubi a mis en exergue l’expérience du Maroc en matière de préparation à l’épidémie de 2014 qui avait touché la Sierra Leone, la Guinée et la République Démocratique du Congo (RDC) ainsi qu’à l’épidémie actuelle qui sévit en RDC.
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«C’est la dimension de la maladie à virus Ebola qui nous concerne étant un pays qui est relativement loin de centres où sévit l’épidémie actuelle mais il n’est pas à l’abri de l’importation de cas voire même de la circulation du virus au niveau de notre pays», a déclaré à la MAP le Directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé.
Il a affirmé avoir insisté sur le fait que la préparation doit commencer en temps de paix et pas uniquement au moment des crises. «Au moment des crises, les systèmes de santé doivent être robustes et assez solide pour permettre une bonne riposte à un problème de santé publique», a-t-il soutenu.
Le Directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies a également souligné la nécessité de la surveillance à travers des techniques novatrices pour détecter le plus rapidement possible un cas qui survient au niveau d’un pays jusque-là indemne de maladies et pour pouvoir mettre en place les mesures de riposte.
Selon les organisateurs, l’épidémie de maladie à virus Ebola a fait entre 2014 et 2016 quelque 11.000 morts, causé des pertes économiques de 53 milliards dollars et provoqué de profondes perturbations au commerce international.