Malgré la police, nouvelle manifestation à Alger contre un 5e mandat de Bouteflika
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche, malgré un important dispositif policier, dans le centre d’Alger pour s’opposer à un 5e mandat du président Abelaziz Bouteflika, qui devait pour sa part s’envoler dans la journée pour des examens médicaux en Suisse.
En ce premier jour de semaine, la mobilisation a été bien plus faible que lors des manifestations massives de vendredi, qui ont surpris par leur ampleur et ont marqué les esprits.
Des dizaines de milliers de personnes, répondant à des appels lancés par des anonymes sur les réseaux sociaux, étaient alors descendues dans la rue, notamment dans la capitale, où les manifestations sont pourtant strictement interdites. La police, débordée par le nombre, n’avait pu les en empêcher.
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Dimanche midi, répondant à l’appel d’une association, le petit groupe de protestataires –initialement une cinquantaine– n’a toutefois cessé de gonfler jusqu’à atteindre plusieurs centaines, malgré la tentative de dispersion initiale par la police, selon une journaliste de l’AFP.
Vers 14H00 locales (15H00 GMT), de petits groupes de quelques dizaines de jeunes ont voulu poursuivre la manifestation, la police faisant alors usage de gaz lacrymogènes, sur fond de slogans anti-5e mandat et de chants hostiles au président Bouteflika.
La police a en outre procédé à plusieurs arrestations, d’après la même source.
Soufiane Djilali, coordinateur du mouvement « citoyen » Mouwatana -à l’origine de l’appel au rassemblement-, a affirmé à l’AFP que « 15 cadres » de ce collectif ainsi que « des dizaines de citoyens » avaient été interpellés. Ce chiffre n’a pu être vérifié à cette heure auprès d’autres sources.
MD avec AFP