Le retrait américain de Syrie n’aura pas d’impact sur la mission canadienne en Irak
Le retrait de centaines de soldats américains de Syrie « n’aura aucun impact » sur la mission militaire canadienne en Irak, a indiqué le commandant en chef des forces spéciales.
Dans des déclarations à des médias locaux, le major-général Peter Dawe a estimé que le retrait des États-Unis n’aura pas des retombées sur l’opération de son pays en Irak, affirmant que celle-ci pourrait être prolongée.
« Nous surveillons de près la situation, et toute la coalition verra comment cela se déroulera, quels sont les délais, et à quoi ressembleront les plans subséquents », a déclaré M. Dawe en substance.
Les États-Unis ont annoncé vendredi qu’ils prévoyaient laisser environ 400 soldats en Syrie, le dernier avatar des plans du Pentagone depuis que le président Donald Trump a ordonné la fin de l’intervention américaine, en décembre.
→ Lire aussi : Syrie: Trump exhorte les Européens à reprendre leurs combattants de l’EI
Les alliés de Washington, dont Ottawa, craignent qu’un retrait américain permette aux jihadistes de Daech de se regrouper et de resserrer les rangs.
Le Canada compte actuellement environ 500 soldats en Irak, dont 200 entraîneurs et 120 membres des Forces spéciales. Leur mission est d’assister les forces irakiennes à éliminer les derniers insurgés de l’EI autour de la ville de Mossoul, dans le nord du pays.
Un récent rapport du département américain de la Défense se fait l’écho des préoccupations du Commandement central des États-Unis à ce sujet, tout en mettant en garde contre une nouvelle montée en force des extrémistes de Daech en Irak.
« Si les revendications socio-économiques et politiques ne sont pas correctement prises en compte, il est très probable que le groupe terroriste aura la possibilité de créer les conditions d’une nouvelle résurgence », prévient le rapport.