Politique migratoire : Bruxelles encense le Maroc et l’assure de son soutien
La Commission européenne a félicité, mercredi, le Maroc pour ses actions dans le domaine migratoire et souligné sa disposition à développer un partenariat plus étroit avec le Royaume.
Dans son bilan des progrès accomplis au cours des quatre dernières années devant être soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt Sept lors de leur prochain sommet de mars, la Commission a réservé une mention particulière au Maroc en le qualifiant de partenaire fiable, sérieux et engagé.
« Je voudrais féliciter le Maroc pour ses actions et l’assurer de notre soutien. Nous sommes impatients de développer un partenariat plus étroit, plus profond et plus ambitieux avec le Maroc », a souligné Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour la migration, les Affaires intérieures et la Citoyenneté.
Ce n’est pas la première fois que les Européens saluent les efforts du Maroc en matière de gestion des flux migratoires.
La vision humaniste qui guide la politique du Royaume dans ce domaine sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, la collaboration exemplaire du Maroc avec l’Union européenne et les différentes actions menées au niveau régional et international sont reconnues de tous.
L’engagement du Royaume dans la gouvernance de la migration est palpable à plusieurs niveaux. Mesure phare de cet engagement : Deux campagnes de régularisation ont été menées, la première en 2014 et l’autre en 2017 ayant permis à plus de 50.000 migrants de jouir d’une panoplie de droits et de prestations liés à leur insertion sociale.
Outre la coopération exemplaire avec l’UE, le Maroc a contribué à faciliter des dynamiques importantes de dialogue comme le Processus de Rabat ou la co-présidence du Forum Global pour la Migration et le Développement, sans oublier les actions menées au niveau de l’Union africaine, particulièrement l’Initiative Royale de créer un Observatoire Africain des Migrations.
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Le rapport officiel de la Commission européenne, publié ce mercredi, est venu étayer ces témoignages en estimant que l’aide au Maroc doit encore être intensifiée, compte tenu de l’augmentation importante des arrivées des migrants par la route de la Méditerranée occidentale et doit comprendre la poursuite de la mise en œuvre du programme de 140 millions d’euros visant à soutenir la gestion des frontières ainsi que la reprise des négociations avec le Royaume sur la réadmission et l’assouplissement du régime de délivrance des visas. Ces mesures doivent également comprendre l’encouragement de la migration légale.
Dans son rapport d’avancement sur la mise en œuvre de l’agenda européen en matière de migration, Bruxelles note que le Maroc s’est employé à renforcer le contrôle de ses frontières et a empêché un grand nombre de départs de migrants vers l’Europe.
Le rapport souligne que depuis plus de 10 ans, l’Union européenne est le partenaire le plus important du Maroc en termes de soutien technique et financier en matière de migration et s’emploie à développer davantage ses relations avec le Royaume afin de mettre en place « un partenariat plus étroit, plus profond et plus ambitieux ».
L’UE et le Maroc ont conclu en 2013 un accord de partenariat pour la mobilité, rappelle la commission européenne. La coopération prend également la forme de dialogues régionaux dans le cadre du processus de Rabat et de l’Union africaine.
Dans une récente interview accordée à la MAP, la Haute représentante de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité Federica Mogherini a souligné à juste titre le rôle capital que joue le Maroc sur la scène régionale.
« Le Maroc est un pays clé au sein de deux organisations qui, pour l’Union européenne, sont des partenaires naturels et stratégiques, la Ligue arabe et l’Union africaine, avec qui nous coopérons étroitement ».
Elle a affirmé que le Royaume « a franchi de nouvelles étapes dans son développement, et a toute sa place dans la recherche de solutions communes, qu’il s’agisse des questions de développement, de migration, de sécurité ou de stabilité régionale ».