France : les « Gilets jaunes » dans la rue pour le 17ème samedi consécutif
Alors que leur mouvement montre des signes évidents d’essoufflement, les «Gilets jaunes» ont affiché leur détermination à remotiver leurs troupes à l’occasion de l’«Acte XVII » de mobilisation de ce samedi et ce à travers des actions inédites à travers la France.
Parmi les actions annoncées sur les pages Facebook des leaders et des différents groupes du mouvement, il y a lieu de signaler celle des «Femmes Gilets jaunes» qui, dans l’intention de tirer profit des célébrations de la journée mondiale des droits de la femme, ont appelé à s’associer à des collectifs féministes, un sit-in géant à Paris ou encore un flash-mob (rassemblement éclair avec danse et musique) à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, au nord de la capitale française.
Outre Paris où un rassemblement et deux manifestations ont été annoncés, plusieurs villes de province devraient focaliser l’attention en ce samedi, à l’image de Bordeaux, Toulouse, Lille ou encore Nantes, bien que des incertitudes demeurent sur le niveau de mobilisation qui sera atteint au cours de cette journée qui, comme les précédentes, commence timidement avant d’aller crescendo au fil des heures.
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Samedi dernier, la mobilisation des «Gilets jaunes» avait enregistré une nouvelle baisse, le nombre de manifestants ayant été chiffré par le ministère français de l’intérieur à 39.300 dans toute la France contre respectivement 46.600 et 41.500, les deux précédentes semaines.
Le nombre enregistré atteignait 58.600, le 9 février, 69.000 les deux précédentes semaines et 84.000, les 19 et 12 janvier, des chiffres sans commune mesure avec les 282.700 manifestants mobilisés durant l’acte I de la protestation, le 17 novembre dernier.
Les manifestations de samedi dernier inauguraient un mois de mars que les «Gilets jaunes» espèrent ponctué d’actions symboliques dans la perspective de la fin du «Grand débat national» lancé, le 15 janvier, par le président Emmanuel Macron. Prévu initialement jusqu’à la mi-mars, ce débat pourrait cependant se poursuivre jusqu’au mois d’avril en raison de la poursuite par le chef de l’Etat français de ses déplacements à travers les différentes régions du pays pour échanger avec les élus et les différents acteurs de la vie politique, économique et sociale sur les questions les préoccupant.
Pour répondre ne serait-ce qu’en partie aux revendications des «Gilets jaunes», l’exécutif français avait annoncé des mesures sociales d’un coût évalué à 10 milliards d’euros et lancé un «Grand débat national» autour des principales questions sujettes à la contestation sociale.