La Banque de France abaisse ses prévisions de croissance pour le premier trimestre
La Banque de France a révisé lundi à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie tricolore au premier trimestre, impactée par le ralentissement à l’échelle de la zone euro en raison des tensions commerciales mondiales.
La Banque centrale a annoncé, dans un communiqué relayé par les médias français, qu’elle abaissait ses prévisions de croissance du PIB brut au premier trimestre 2019 de 0,1 point. L’activité économique française devrait progresser de 0,3% seulement sur les trois premiers mois de l’année au lieu des 0,4% anticipés jusqu’ici, a indiqué l’institution.
Cette révision à la baisse intervient alors que la Banque centrale européenne a fortement assombri la semaine dernière ses prévisions économiques pour la zone euro: la BCE n’attend plus que 1,1% de croissance en moyenne cette année chez les 19 pays utilisant la monnaie commune, contre 1,7% auparavant.
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La Banque centrale, qui publiera jeudi ses prévisions pluriannuelles, devra également réviser à la baisse son hypothèse de croissance pour l’Hexagone. Mais la révision sera « limitée », a tenu à préciser le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Vendredi dernier, le Gouverneur de la Banque de France avait affirmé que l’économie française résistait mieux que celle de ses voisins européens au ralentissement mondial, expliquant que deux principales raisons expliquent cette résilience: D’abord l’économie tricolore est moins exposée au commerce international que l’Allemagne et l’Italie. Ensuite, le fait qu’ « il y a beaucoup de pouvoir d’achat aujourd’hui dans l’économie française ». Une situation liée d’après le gouverneur aux « mesures d’urgence décidées en décembre à la suite des gilets jaunes », chiffrées à 10 milliards d’euros, mais aussi aux « augmentations salariales » et à l' »effet différé des créations d’emplois fortes des trois dernières années ».
La Banque centrale européenne (BCE) avait révisé à la baisse jeudi dernier ses prévisions de croissance pour la zone euro, en raison des tensions commerciales mondiales. Selon l’institut de Francfort, le taux de croissance ne serait que de 1,1% de croissance en 2019 pour l’ensemble de la zone, et 1,6% en 2020 — loin des 1,7% jusqu’alors anticipés pour ces deux années.
Dans ses dernières projections macroéconomiques, publiées en décembre, la Banque de France tablait sur une croissance de 1,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2019, puis de 1,6% en 2020.